Culture : À Cannes, la Chine fait son cinéma

À Cannes, la Chine fait son cinéma

Lors de la 71ème édition du Festival de Cannes (8 au 19 mai), pas moins de trois cinéastes chinois sont en lice. Tout d’abord, on retrouve un habitué des marches : pour sa 5ème sélection, Jia Zhangke, le réalisateur de « A touch of sin » (prix du scénario en 2013), présente « Les Eternels » (江湖儿女), avec Zhao Tao et  Liao Fan, 17 ans d’amour sur fond de mafia à Datong (Shanxi). C’est un des favoris en Sélection officielle.

En compétition dans la section Un certain regard : Bi Gan,  talentueux cinéaste de 28 ans présente un long métrage très attendu (cf photo), « Un long voyage dans la nuit » (地球最后的夜晚),qui raconte la quête de repentance d’un homme envers celle qu’il a aimée 12 ans plus tôt à Kaili (Guizhou), sanctuaire de l’ethnie Miao. Bi Gan a été remarqué en 2016 avec « Kaili Blues », son 1er long métrage également situé dans ce décor de rêve, primé aux festivals de Locarno et des Trois Continents à Nantes.

En section Séance spéciale, sera présenté « Les Âmes Mortes » (死灵魂), documentaire de Wang Bing sur le camp de rééducation de Jiabiangou  (Gansu). Les âmes mortes  alignent les témoignages de 120 survivants de ce camp en plein désert du Gobi, où l’on jetait les « ultra-droitiers » en 1957-58, dont plus du tiers périrent de malnutrition. Cette œuvre douloureuse résume, en 8h15, douze années de prises de vues. Wang Bing ambitionne de réaliser, un travail de mémoire dans l’esprit de Jacques Lanzmann avec « Shoah ».

Bonne séance !

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