A la loupe : Sommet africain : des ambitions immenses

Pékin s’était fait  belle pour accueillir le sommet sino-africain du FOCAC (2-5/11).

Lampions écarlates aux avenues, panneaux géants (lions, éléphants), offraient «paix, amitié et développement» – aux 3000 dignitaires et businessmen de 48 pays, dont 43 chefs d’Etat et de gouvernement, hormis ceux des cinq Etats abonnés à Taipei —qui s’abstinrent. Un an de préparation intensive, 15 visites officielles par Hu Jintao et Wen Jiabao, permirent un sans-faute à ce plus grand sommet de l’histoire du régime, plaçant en Afrique, Pékin au niveau de Londres ou de Paris.

En politique, il s’agit de capitaliser sur les 50 ans de partenariat initié par Zhou Enlai, et son  emballement  au tournant du  millénaire. Les 11MM$ d’échanges en 2000 (pétrole, cuivre africain contre équipements et biens à bas prix), seront 50MM$ cette année.

Sur 700 projets chinois en Afrique, l’un d’eux, au Gabon, porte sur 3MM$ pour une mine de fer, port et voie ferrée. Un autre a offert à la Cnooc (China National Off-shore Oil Corp) 45% d’un champ pétrolier offshore au Nigeria pour 2,3MM$.

Aux leaders africains, Hu a annoncé un crédit à l’Afrique de 5MM$, à doubler d’ici 2009.

Les prêts sans intérêts à maturité, sont graciés pour les pays les plus pauvres, tandis qu’un grand effort de formation est offert : 100 agronomes chinois expatriés, 10 centres agro-technologiques, 100 écoles rurales, 4000 bourses d’étudiants (volume doublé). Effort de santé aussi : 30 hôpitaux promis, + 30M² au titre de la lutte anti-paludisme. En commerce, les produits africains à droits « 0 » sont portés de 190 à 440.

2500 projets sont en discussion, du barrage à 600M$ (400MW) au Ghana (projet imminent), à cette ligne ferrée Kano-Lagos signée cette semaine avec le Nigeria, 1500km pour 8MM$.

NB : ton politique nouveau : sans critiquer des leaders tels le Général Omar al Beshir (Soudan), Hu Jintao tente de le «persuader» d’améliorer les droits de l’homme au Darfour, terre de 200.000 morts de guerre et de famine…En Afrique, la montée en puissance de Pékin sur les investissements, se double d’une montée en responsabilité. Chance peut-être d’un nouveau départ, pour l’Afrique, avec ce parrainage nouveau, en plus des aides historiques traditionnelles !

 

 

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