A la loupe : Anti-corruption – la vis se resserre encore

Hu Jintao semble poursuivre la reprise en main de Shanghai, via la plus vaste campagne anti-corruption en Chine depuis 10 ans. Viennent d’être  arrêtés Yuan Yonglin, Président du groupe Haixin, Chen Chanxian, gouverneur d’arrondissement, tandis que Jiang Sixian, patron du département de l’Organisation du PCC (Parti communiste chinois) est rétrogradé (3/11) vice gouverneur à Hainan.

Les dernières cibles sont les magistrats véreux. Le Président de la Cour Suprême, Xiao Yang, prétend une énième fois faire le ménage après les scandales de juges marrons, écroués à Shenzhen et dans l’Anhui. Selon Xiao Yang, pas moins de 800.000 verdicts ont été ignorés, et en 18 mois, 91 procureurs ont été «punis» pour déréliction de leur charge.

NB : la magistrature est le corps de fonctionnaires le plus décrié, pour sa vénalité et son incompétence.

A moins que les arbitres du football ne leur ravissent la palme: la CFA, l’administration du ballon rond, veut inviter des arbitres coréens et nippons, pour faire échec aux « sifflets noirs » – et à leur trafic de paris clandestins.

Autre nouvelle suite à cette campagne, qui débuta suite au détournement de 400M$ du fonds de pension de Shanghai : l’apparition de nouveaux règlements, que Shanghai est la 1ère à mettre en oeuvre : elle place les 1,2MM$ de son fonds sous un compte spécial, et un règlement de saine gestion. Mais d’autres découvertes et rumeurs suivent à Shanghai, faisant état d’autres fonds «mal placés» et disparus du patrimoine des retraites !

Dans ce contexte délétère, il est logique de voir Liu Mingkang, boss de la CBRC (tutelle des banques) : solliciter l’assistance des services comptables publics étrangers, contre la fraude horizontale entre banques, assurances et fonds de pension!

Au même moment, à l’ANP, le Parlement, à Pékin, un amendement est apporté à la loi du blanchiment d’argent, élargissant sa définition aux bakchichs et à la corruption. De même, en cas de transferts financiers importants et suspects, la Banque populaire de Chine (BPdC) et CBRC (China Banking Regulatory Commission), tutelles de la banque peuvent poursuivre des enquêtes hors de leur secteur, par exemple dans la bourse, ce qui était hier impossible. L’an passé, la BPdC en détectait 683 cas, portant sur 17.2MM$ !

 

 

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