Joint-venture : Pas de Syndicat pour Wal-Mart?

— Vieille dispute en Chine : la loi du Travail stipule que toute entreprise doit avoir son syndicat, surtout (selon les derniers amendements) dès que 3 employés le demandent. Tout défaut de l’employeur l’expose théoriquement à des “sanctions”.Armé de ce levier, l’ACFTU, Fédé Nationale des syndicats (section “distribution”) invite Wal Mart à souffrir la création d’une section en son 1er supermarché à Pékin, ouvert en juillet – le n°1 mondial en compte 23 à travers le pays. Face à la pression, les patrons étrangers sont mitigés. Dans Pékin, seuls 40% de leurs firmes (soit 2000) ont obtempéré -la plupart ont constaté une pratique syndicale bénigne, limitée à l’usine et non à la  direction, et ne s’ingérant pas dans les choix de la firme. Les autres redoutent l’entrée d’une 2de structure politique dans l’entreprise, se superposant à la cellule du Parti. Mais l’ACFTU, monolithe public, de 131M de membres en perte de vitesse, doit se refaire une santé dans le privé pour survivre et semble compter sur Wal Mart pour créer un précédent! 

— Du vent dans les voiles de l’économie mondiale, une fois la “bulle” US assainie. Les semi-conducteurs redémarrent, notamment en Chine: 18% de croissance et 27MM$ de ventes attendues en 2003 par l’analyste Gartner, sur un marché mondial de 173MM$. N°1 chinois, SMIC commande 1MM$ d’équipements pour sa 4. usine, à Pékin, pour produire des “gaufres” SRAM de silicone de 300mm. Elle ouvrira -si le marché le permet- début 2004. Derrière cette expansion du shanghaien : Toshiba, qui garantit l’achat de 10.000 et 15.000 gaufres/mois, et fournit la technologie. SMIC table aussi sur une entrée en bourse de HK et NY, pour 750M$, début 2004. Intel pour sa part investit 375M$ dans sa 2nde usine chinoise, à Chengdu (Sichuan), d’assemblage et test de microprocesseurs—la seconde est à Shanghai : 675 personnes d’ici 2005 pour la 1ère phase. Intel assure cet investissement, aussi, pour maintenir son avance en Chine sur l’américain AMD, son rival qui occupe 10% du marché.

NB: les semi-conducteurs ne sont pas rentables en Chine, de nombreuses lignes nouvelles sont gelées. Le  projet SMIC découlerait de l’exigence de Pékin de ne pas se laisser distancer.

— Après avoir inondé jusqu’à ’02 le marché des métaux à prix cassés, la Chine contribue à la reprise des cours, en limitant son flux d’exportation : cette “sagesse” est due à la demande intérieure, qui aspire toute la production. Pour le zinc, la hausse des besoins en jan-juil (24,5%) atteint 1,07Mt, que la production de 0,8 Mt ne parvient pas à satisfaire : l’export en est réduit de 46%.

Au contraire, la Chine renforce ses imports de métaux : le n°1 mondial BHP Billiton en tire une hausse de 15% de ses ventes, à 17,5MM$ au 1er sem. Un autre australien, WMC quadruple (26/9) son  contrat de décembre 2002 : 120.000t de nickel non-raffiné seront  livrés en 6 ans,  au n°1 chinois Jinchuan (qui assure 88% de la production locale, avec 60.000t /an). Ce deal de +- 650M$ entrera en vigueur en 2005, à l’issue d’un contrat exclusif avec le géant nippon Sumimoto -que Jinchuan supplante, au passage!

 

 

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