A la loupe : L’auto, rêve et cauchemar des autorités !

De janvier à juin 2003, les ventes d’auto ont bondi de 85% contre 50% en 2002 – effet de mode, d’enrichissement et de SRAS (rejet du transport en commun). La Chine est désormais assurée de dépasser le Japon d’ici 2010 comme producteur n°2 mondial!

Mais cette envolée ne cache pas les embûches. Le 23/08, Shanghai a battu son record d’enchères des immatriculations: 4,639$ la plaque la moins chère (4500 étaient en vente, pour 9000 candidats). D’autre part, le crédit double chaque année, touchant 40% du M de voitures vendues (jan-juil.). Mais comme en téléphone portable, le mauvais acheteur chasse le bon. Ce prêt hier estimé infaillible, cause beaucoup de pertes : pas facile de courir après un fraudeur motorisé! Or, les assurances étant garantes des prêts, les banques se retournent contre elles: Ping An et la PICC, deux des grands assureurs se retirent de ce risque non rentable!

Une autre incertitude est la guerre des prix: -20% en moyenne en 2002. Les marges de profit, pour l’instant, le permettent—seul constructeur ayant dit ses chiffres, DPAC à Wuhan fait 12,2% de profit, trois fois plus qu’en Europe. Mais les choses vont changer : en 2006, l’automobile chinoise aura digéré 10MM$ d’investissement pour produire 4,5M d’unités/an  pour un marché de  3,5M. L’export prendra t’il le relais, alors que selon GM, la production locale coûte actuellement 20 à 30% de plus qu’aux US? Le spectre de la surproduction guette, avivé par les 95 groupes chinois marginaux encore vivants, et les «francs tireurs», investisseurs parachutés sans technologie mais avec financements et appuis politiques. Aussi, pour ce professionnel étranger en Chine, pas de doute : « il y aura de la casse ! »

 

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