A la loupe : Le dur combat du Ministre des Industries de l’Information pour son monopole

Wu Jichuan, patron du Ministre des Industries de l’Information (MII), n’a pas démissionné. Mais même démentie,  la rumeur exprime le désarroi des télécoms chinois, face aux attaques sur leur monopole, de l’étranger comme de l’intérieur, de l’OMC comme des techniques nouvelles.

[1] Le ministre était irrité des concessions aux Etats-Unis pour l’entrée à l’OMC (jusqu’ à 45% de parts dans des compagnies de téléphonie). Il a peut-être remporté ici une victoire (à la Pyrrhus?).

[2] En téléphonie internationale par Internet, le MII tente de circonscrire le marché : seules trois compagnies d’Etat, à l’essai pour six mois. Jitong, l’une d’elles, offre le serveur GBN, et le hardware du groupe Clarent. Le MII voudrait (pour sauver ses tarifs hauts en téléphonie conventionnelle) offrir des prix « pas si bas », pour une qualité « pas garantie ». Mais alors, comment empêcher l’utilisateur de téléphoner « au noir », avec son PC et les serveurs américains ?

[3] A Zibo (Shandong), les télécoms locaux ont offert aux porteurs de téléphones GSM, de ne facturer que les appels « sortants » (comme en téléphone fixe) : « interdit ! », tonne le MII, sans pouvoir produire la justification réglementaire de son ukase…

[4] Tandis qu’à Nanhai et Foshan, ont été fermés, après 6 mois, ces bureaux clandestins de télécoms internationaux, fonctionnant sur 45 lignes exclusives, enfreignant leur mandat de service interne à la compagnie locataire. Fraude anecdotique, mais qui, comme la contrebande en Chine, révèle la dysfonction d’un tarif trop élevé pour le milieu ambiant.

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