Pol : Les chiens de Shanghai

Tout change le 15/05 à Shanghai, avec ce règlement qui bride le nombre de toutou, à un par foyer -version canine du planning familial. En l’occurrence la mairie n’a pas le choix, car son million de chiens dont seuls 140.000 légaux, cause 100.000 plaintes/an pour morsures, sans compter les non déclarées.

Autre souci: tous les jours, les bêtes laissent sur la voie publique des tonnes de malodorants souvenirs.

La loi impose donc le chien unique, prescrit qu’il doit rester en laisse en tout temps, muselé pour les plus gros, et vacciné. Les contrevenants paieront de 6² à 200² d’amende (pour abandon ou torture): « toute bonne loi canine, commente Liu Yungeng, Président du parlement municipal doit garantir les droits de tous, ceux du maître, du chien, et du voisin ». Pour remettre le chien sur de bonnes habitudes, des volontaires écumeront la ville, pour apprendre au maître à récupérer le colombin!

C’est la voie du bon sens : en 2010 encore, Global Times se plaisait à décrire des rues de Paris maculées de crottes de chien, puis les artères immaculées de Pékin, pour prouver la supériorité ultime du régime. S’éveillant aujourd’hui à la réalité, la Chine fait un nouveau mariage – avec son chien, tente de l’organiser avec lui, oubliant ses réflexes politiques. Faut-il l’ajouter ? Elle a depuis longtemps perdu son insulte préférée des temps glorieux : dissident ou escroc, l’ennemi ne peut plus être « chien courant de la bourgeoisie » !

 

 

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