Politique : Florilège de propositions (2ème partie)

Florilège de propositions (2ème partie)

Comme à leur habitude, les délégués de la Conférence Consultative du Peuple chinois (CCPPC) ont rivalisé d’inventivité dans leurs propositions législatives. Même si elles n’ont presque aucune chance d’être adoptées, c’est une manière pour les parlementaires de se faire remarquer, voire de pousser le gouvernement à agir sur des sujets qui préoccupent le « petit peuple ». Voici un petit florilège d’idées plus ou moins farfelues.

En tête de liste, la proposition de Xiong Shuilong, délégué du Guangdong, qui consiste à instaurer une semaine de six jours de travail, suivie d’une autre de quatre jours. L’objectif est de stimuler le tourisme domestique en permettant aux Chinois de profiter une semaine sur deux d’un week-end de trois jours au lieu du traditionnel samedi-dimanche. Cette suggestion n’a pas convaincu les internautes qui n’ont pas tardé à lui rappeler qu’ils ont parfois à travailler le week-end (les fameux « jours rattrapés ») pour pouvoir rallonger leurs congés lors de certains jours fériés.

Une autre proposition surprenante consiste à développer la filière des fruits secs et autres aliments comestibles que l’on trouve en forêt. Ces produits ne dépendant pas de l’agriculture traditionnelle, ils représenteraient un moyen d’augmenter la production alimentaire du pays. 

Enfin, Zhou Xiaoping, délégué-blogueur nationaliste qui a connu son heure de gloire lorsque Xi Jinping en personne a loué ‘l’énergie positive’ de ses essais en 2014, a cherché à faire parler de lui en suggérant d’introduire une nouvelle règle soumettant à l’approbation du public le contenu des manuels scolaires avant leur impression. Il fait par-là référence à l’affaire des illustrations qui avait fait scandale l’an dernier, qualifiées de « laides, vulgaires, voire pornographiques ».

Loin d’être à court d’idées, Zhou a également suggéré d’exiger des étrangers qui envisagent de venir travailler ou étudier en Chine, de passer un test en langue chinoise avant d’être autorisés à déposer leur demande. « Certains étudiants étrangers se font plaisir pendant deux ans en mangeant, buveant et en s’amusant, sans être capables de parler un mot de chinois lorsqu’ils repartent. Ils traitent leurs études en Chine comme des vacances », s’est indigné le commentateur. Le prétendu traitement de faveur acccordé aux étudiants étrangers est un débat qui ne date pas d’hier. Néanmoins, depuis le début de la pandémie, leur nombre a fondu comme neige au soleil, faute de pouvoir obtenir un visa d’entrée sur le territoire chinois…

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