Automobile : PSA : La nouvelle donne

Citroen WuhanNégociée depuis 2013, l’entrée de Dongfeng et de l’ Etat français dans le capital  PSA pour 800 millions d’€ et 14% des parts chacun, fut approuvée par la famille Peugeot le 17/02.

 Réduisant ses parts à également 14%, la famille fondatrice cède les rênes qu’elle détenait depuis deux siècles, sur le second constructeur automobile d’Europe. 

L’augmentation du capital rapportera 3 milliards d’€ d’argent frais. Jusqu’au dernier moment, Thierry Peugeot, ex-Président du Conseil de Surveillance, tenta de faire prévaloir une alternative : refinancer PSA par cession de filiales. Avec divers analystes, il craignait la paralysie induite par une nouvelle direction tricéphale, aux intérêts opposés. 

PSA a un nouveau patron opérationnel, Carlos Tavares (portugais, ex-n°2 de Renault) en remplacement de Philippe Varin. Carlos Tavares recevra officiellement les pouvoirs fin mars, et un délai pour rééquilibrer le navire, ce qui peut signifier fermer une usine. Il faudra aussi satisfaire les plus de 50% de « petits actionnaires » dont les parts auront été diluées – un milliard d’€ de nouvelles actions sont déjà prévues à leur intention. 
Un autre deal est imminent avec la banque espagnole Santander, pour renforcer la branche « crédit ». 

Parmi les objectifs du groupe, figure le renforcement de la capacité de production en Chine d’ici 2015 à 750 000 unités, un nouveau centre de R&D et la sortie de 2 à 3 modèles par an sous les griffes de Peugeot, Citroën et Dongfeng.
Côté technologie, un joyau sera co-développé : le système « HybridAir » de récupération d’énergie par compression d’air, pour en équiper les futurs modèles des trois marques.

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