Joint-venture : DAEWOO attaque UNICOM

• Il y a 12 mois, la campagne d’assainissement de l’import-export par les douanes sous la houlette du 1er Ministre, semblait en mesure de juguler des décennies de «mauvaises habitudes».

Aujourd’hui, le tableau donne l’impression inverse.

Les douanes s’attaquent au secteur du TPA (trafic de perfectionnement actif), pratique industrielle d’import (à droits réduits) des matières premières que l’on réexporte transformées (hors TVA). La fraude consiste, on l’a compris, à vendre localement, tout en «coulant» au passage la concurrence intérieure (qui elle, paie ses impôts). Par ex., jusqu’à 80% du marché des matériaux en résine polyester et fibres fonctionnerait sous cette pratique. Autre «magouille» dans l’air du temps: l’import illégal de climatiseurs, TV, photocopieurs, pièces auto et autres, moteurs diesel marine d’occasion, made in Japan, sous l’appellation de «vieux métaux». En six mois, les gabelous cantonais ont saisi pour 1,2MUSD de ces matériels, ceux de Tianjin, pour 1200 t, et ceux de Shanghai, (port de Huangpu), 300000 t.

• Suite au divorce imposé par Unicom à ses 27 partenaires mondiaux (cf VdlC n°29), le coréen Daewoo prend la tête de la résistance et menace de porter plainte pour récupérer 6MUSD en revenus sur les 120MUSD investis par le groupe sur un réseau GSM de 270000 abonnés dans le Zhejiang.

Si elle se concrétise, cette démarche fera date : les autres ex-partenaires hésitaient à aller en justice de peur de se retrouver ostracisés de ce marché chinois. Unicom était parvenu à traiter, à ses conditions, avec certains d’entre eux, comme le japonais NTT. Daewoo, lui, n’a pas le choix: avec 7MM USD de dettes, il lui faut réaliser ses actifs ou mourir – la diplomatie passant après.

• L’aérospatiale, l’aviation civile, mais aussi les aéroports chinois sont pour l’étranger un terrain d’excellents profits et de furieuse concurrence.

Lockheed Martin (USA) vient de voir homologué à Shanghai son système de contrôle du trafic aérien, architecture informatique qui gère de façon coordonnée les aéroports internationaux de Hongqiao et Pudong. Avec deux autres contrats de rénovation du contrôle du trafic aérien de Hangzhou (Zhejiang) et Nanchang (Jiangsi) Lockheed, devient le leader indiscuté de l’activité sur le marché chinois.

Pour sa part, le londonien British Airlines Authority (BAA) vient de s’associer à China Airport Construction, (joint venture «AAM»), avec l’ambition d’obtenir la concession de 5 aérogares de 2 à 5M de passagers/an.

Néo-thatcherien d’inspiration, son concept consiste à transformer des aéroports chinois, entités administratives peu productives et déficitaires, en compagnies profitables. AAM vise aussi la gestion d’une partie de Beijing Int’l, qui devrait être privatisée. BAA tient déjà le «Duty Free» de Shanghai Pudong, ouverture programmée le 1. Octobre 1999.

 

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