Petit Peuple : A Chaoyang, trop griller cuit….

• «Pour connaître un homme, visitez ses ordures»: les sociologues se sont livré à l’exercice sur Shanghai, et en ont tiré d’émouvantes conclusions. 1,2kg de déchets/ personne/ jour font accéder la  («tête du Dragon», surnom affectueux de la métropole du Yangtzé) à la dignité de «moyennement développée».

Par rapport à l’an passé, 10% en plus de verre et de papier révèlent plus de lecture (1973MM d’exemplaires de quotidiens imprimés/an, 165M de magasines), et une alimentation plus complexe. Les 1% seulement de cendres de charbon retrouvés dans les déchets, entonnent un hymne à la fée du gaz, qui règne désormais universellement sur les cuisines locales. La chute des peaux de pastèques en été, trahit l’adieu sans retour à un moyen traditionnel d’étancher sa soif. Enfin, les 1,5M de moellons, briques et rebuts de décoration intérieure éventent ce secret bien gardé : derrière leurs murs sans grâce, incognito, les Shanghaïens embellissent leur home sweet home!

• Pour le chauffeur pékinois, le feu rouge n’a souvent qu’une valeur indicative. Moins encore en cette période post-estivale et pré-fête nationale, où 200 de ces poutres lumineuses viennent d’être érigées, troublant les habitudes. Moins encore la nuit, où les forces de l‘ordre se font rares et où la concentration mentale reflue, après quelques verres…

Dans Chaoyang, les gardiens du code de la route se sont livrés à une lucrative expérience: postés, en tenues luminescentes, à chacun des centaines de feux du quartier, ils ont réalisé en deux heures le tableau de chasse du siècle: 842 feux rouges brûlés, avec 37 pochards dont quatre authentiques abonnés à la guigne, pincés sans leur permis –il était déjà confisqué!

 

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