A la loupe : SECTEUR PRIVÉ – en 1999, un NEW DEAL !

Avec 30 M de firmes, 70M d’emplois, 17,4 % de la production industrielle et surtout 37% des ventes au détail, le secteur privé fait figure d’un 1er de la classe, discriminé par l’État, qui protège "ses" entreprises : tout cela changera au 1er  janvier 1998.

Les firmes privées pourront importer, exporter (et donc produire) librement (sans passer par les régies d’export), se regrouper en chambres de commerce d’import-export, soumissionner aux marchés publics (chantiers), et accéder aux crédits, moyens de rénovation technique et de formation jusqu’alors apanage des Entreprises d’Etat.

Certaines régions vont plus loin : Canton suspend tous les handicaps imposés au privé, Shanghai veut supprimer les monopoles dans la construction auto, les charbons et aciers …

 De tout cela, le Ministère de la Coopération Economique et Commerciale (MOFTEC) attend une relance des exports, étrillés par la crise asiatique: +3,9% de hausse sur 9 mois de 1998, contre +24% en 1997…

Handicapé ou pas, le secteur privé chinois fait des choses étonnantes. Ainsi le groupe Fukui, à Canton, a repris de l’État, pour 41MUSD/an (sur 3 ans), un train (wagons et locomotive) et une ligne, transportant (bien moins cher et plus vite que les chemins de fer publics avant lui) les produits, textiles et ordinateurs notamment…

Ainsi, à Pékin, à l’aide de quelques  ingénieurs et techniciens, Keyuan, depuis 1992, s’est lancé dans la production d’ULM, avec 0,4MUSD de viatique et 2,4 de prêts:il dure toujours, avec pour seul handicap, non la crise, ni la concurrence publique, mais la rareté de l’espace aérien, trusté par l’Assemblée Populaire de Libération (APL)! La seule question, sur le privé, étant de savoir, après l’égalisation des chances, quand va-t-il dépasser, en production son concurrent étatique.

 

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