Joint-venture : Les malheurs d’un satellite afro-chinois

La bière belgo-américaine, encapsulée

Conclue en juillet aux USA, la reprise du 3ème brasseur mondial Anheuser-Busch (Budweiser, US) par le n°1 InBev, (Stella, belge) est avalisée (18/11) par le MofCom, le ministère du commerce.

Totalisant 13% de son marché de la bière, cette alliance n’a pas été jugée monopolistique par la Chine, qui permet donc sur son sol cette fusion ayant coûté 52MM$ à InBev, pour des ventes mondiales de 36MM$/an. A une condition : tout autre achat d’InBev en Chine nécessitera une autre licence -il détient déjà des parts dominantes dans Tsingtao (27%) et Zhujiang (28,56%), n°1 et 3 nationaux. C’était la 1ère enquête de concentration par le MofCom, sous le régime de la loi des monopoles. La réponse est donc complexe : encourageante par son rejet du protectionnisme (l’étranger sur ce dossier, aurait forcément interprété un refus comme abusif), mais inquiétante par sa volonté de brider tout achat ultérieur. Cette gestion du secteur rappelle celle des aciéries, et vise peut-être le même but : donner  à ce marché encore atomisé quelques années pour se concentrer, permettre à des outsiders chinois viables d’émerger.

 

Les malheurs d’un satellite afro-chinois

L’aventure spatiale nigériane sous l’aile de Pékin, vire au cauchemar. Produit par Great Wall, NigComSat-1, satellite géostationnaire, devait fournir du signal télécom à usage industriel, militaire et privé durant 15 ans. Mais sur orbite depuis 18 mois seulement, il connut une fin abrupte le 9/11. Ses batteries vidées après quelques semaines, il vient d’être déplacé sur orbite -garage- pour éviter des collisions avec d’autres engins spatiaux. Pour la Chine surtout, l’échec est douloureux : sur les 256M$ du coût du projet, elle en avait avancé 200M$, remboursables sur 20 ans à bas taux (2,5%, 5 ans de grâce). Or, le mystère plane sur les causes de la panne. Eruption solaire, disent les experts chinois, qui aurait grillé les capteurs solaires? erreur de navigation nigériane, privant les antennes du signal terrestre? Ou bien faute de design du satellite (interférence d’autres signaux), ou de la fusée Longue Marche 3B (trajectoire trop heurtée)? L’incident rappelle fâcheusement la perte du Dongfanghong-1, 1er satellite de cette série « DFH » en 2006, dans des circonstances très similaires. Au total, presque 50% des DFH ont subi des avaries graves sur orbite…Deux choses sont sûres.

[1] Pékin semble prêt à payer sans discuter le remplacement de l’engin, 500M$ sont déjà promis, pour financer les prochains lancements nigérians de NigComSat-2 et 3 (prix à payer pour s’assurer aujourd’hui la clientèle de pays pas encore payeurs)  

[2] Mais les experts mondiaux prédisent de lourdes modifications dans la suite du programme !  

 

 

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
9 de Votes
Ecrire un commentaire