Joint-venture : Conjoncture : Toyota persiste, Adidas hésite

Conjoncture: Toyota persiste, Adidas hésite

Face au ralentissement chinois, deux grands groupes mondiaux ayant misé lourd sur ce marché, révisent leurs stratégies.

Quoique le marché chinois de l’automobile ait ralenti en septembre de 1,44%, Toyota lance à Changchun (Jilin) sa 7ème usine, à 586M$. Avec confiance : passé 1er  mondial devant General Motors, il lui ravit aussi en Chine sa place de n°2 étranger, derrière VW. Boostées par la Corolla, ses ventes ont augmenté de 24% sur les trois 1ers trimestres, contre 11% au marché local, deux fois plus lent. Changchun produira 100.000 Corolla par an, en JV à 50/50 avec First Auto Works (FAW). Toyota espère atteindre les 700.000 ventes cette année (malgré 83.000 rappels, dus à un défaut de transmission), et rejoindre sous deux ans le leader allemand, au-delà du cap du million.

Un autre Allemand, Adidas fait aussi ses comptes : depuis janvier, ses 264 usines chinoises à façon (300.000 emplois, et 50% de sa production mondiale) lui coûtent 20% plus cher en matériaux, 5% de plus en salaires. Or les ventes globales plafonnent, empêchant de diluer ces surcoûts: 30% des profits y passent. Solution annoncée : sans fermer une usine, reporter les marchés futurs vers des pays moins chers, Inde ou Pakistan. Mais si la Chine produit moins de brodequins Adidas,  elle se trouve en acheter de plus en plus, avec son niveau de vie qui s’améliore. Adidas disposait de 4000 boutiques fin 2007 : il compte en avoir 6000 en 2010 -et un chiffre d’affaires ayant doublé le cap  du 1MM².

Un cheminement industriel et social déjà vécu par des voisins comme Japon et Corée, mais que la Chine aura parcouru à un rythme exceptionnellement haletant !

 

 

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