Argent : Chinastat 9, bientôt sur orbite pour les JO

Chinasat 9 bientôt sur orbite pour les JO

A 500km au sud de l’épicentre du séisme, la base spatiale de Xichang, apparemment indemne, se prépare à mettre à feu, dès juin, une fusée Longue Marche 3B transportant le satellite China-sat 9, jusqu’à 21.500km – sur orbite géostationnaire.

Un bébé de 4,5t, qui dès avant son lancement, a déjà beaucoup vécu. Profitant de l’embargo américain sur les ventes de satellites à la Chine, Alcatel-Space avait dès 2004 soufflé ce contrat de 100M² à Loral. Ses constructeurs, à Cannes, furent ensuite rachetés par Thales-Espace.

Puis en décembre 2007, trois sociétés chinoises d’exploitation satellitaire fusionnaient en la CDBSC (China Direct Broadcast Satellite Co) – le client. Après cinq reports, le satellite fut enfin livré par Antonov 24 à Xichang le 5/05, à temps pour retransmettre sur 98% du territoire, les JO en haute définition sur 200 chaînes de radio et TV- le marché est évalué à 1,8MM$ par an. Chinasat-9 aurait dû travailler en tandem avec Sinosat-2 (chinois). Mais celui-ci fut perdu après lancement l’an dernier. Ainsi, la Chine vit ce petit paradoxe : c’est l’étranger qui lui permet d’accéder à l’indépendance en TV satellitaire, alors qu’auparavant, pour ses services de retransmission, elle louait 37 canaux sur 12 satellites … étrangers !

Pékin ou Shanghai, futur « hub » mondial ?

En 2008, Shanghai est-elle toujours la plaque tournante financière du pays ?

L’arrestation en 2007 de Chen Liangyu, son ex-secrétaire du Parti, et la fin du «gang de Shanghai», club politique autour de Jiang Zemin, donnent des idées à Pékin, riche de ses ministères, et de Wang Qishan, son ex-maire qui tient les rênes des finances du pays… Lors du Forum Financier International du 9/05 à Shanghai, la mairie de Pékin osa défier le tenant du titre. Shanghai se défendit, faisant valoir, entre autres, sa future tour de 580m la plus haute du pays, dès 2010. L’enjeu est de taille : le gagnant sera le lieu d’où se piloteront la dérégulation des prix de l’énergie et des «commodities» et celle des  groupes multicartes (banque-assurance-bourse). Il aura aussi la place d’où se géreront les 150 grandes entreprises d’Etat, qu’il devra aider, sous deux ans, à prendre pied dans un monde réel, où protectionnisme et financement discrétionnaire laisseront place à la concurrence mondialisée.

A ce stade du débat, la Banque centrale mit les rivaux dos à dos, rappelant que ce choix du «hub» chinois, appartient au gouvernement. Mais dans la salle, les participants guignaient ailleurs : vers Dubai, la place montante, capitale mondiale du pétrole, qui recrute à tout va les traders à travers le monde, tout en offrant des avantages introuvables en Chine : transparence, liberté d’entreprise, franchise fiscale.

 

 

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