Temps fort : La fête du printemps lunaire : aperçus, mode d’emploi

Où qu’il réside, le Chinois, lors du Chunjie, vit sous la loi d’airain: les enfants doivent retourner chez les parents (au village) et observer les rites. Avant l’an neuf, il est impératif d’avoir réglé ses affaires : payé ses dettes, trouvé l’emploi, le logis, marié sa fille. S’être rabiboché avec le voisin. Pour le patron, l’enveloppe rouge (1000 à 3000¥) est de rigueur, attendue par 87% des travailleurs -50% l’épargneront, poire pour la soif !

Comme chaque année, les transports furent éprouvants : en trois semaines, 2MM de gens prirent le bus (90M/jour), le train (4M/j), l’avion (-de 1%). Or, le froid au Henan (20-23/1) bloqua sur les routes ou dans les gares des M de voyageurs, encombrés de mille cadeaux pour la famille. Aussi ces voyageurs jeunes, se fiant à leur expérience,  voyagèrent  en portant des couches pour 3ème âge, afin de remplacer l’usage des toilettes, inabordables !

Vestige de guerre froide, l’éphémère avion vers Taiwan réapparaît. Du 20 au 7, 72 vols relieront 6 villes des 2 rivages, moyennant un crochet politique (sans atterrissage) via Hong Kong ou Macao. Pékin milite pour que ce provisoire se pérennise -sur la défensive, Taipei fait la sourde oreille.

Le 28/1 à minuit, ce fut la débauche des pétards, et un plat de 饺子jiaozi (raviolis) spéciaux, dont un seul, chargé d’une piécette : la «fève»,version chinoise! Ce soir, les «chiens» devaient porter à même la peau un fil rouge, pour se protéger des démons, friands de leur chair !

Durant les fêtes, 1000 interdits furent de rigueur: tuer, prêter, jurer, manier ciseaux, ou (surtout) croiser ses baguettes. D’où, après ces 8 jours étouffants, tant de divorces en perspective !

 

 

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