Temps fort : Universités, promo 2005 : les réformes de rentrée

La tumultueuse mutation d’un socialisme expirant, vers une nation industrielle, exerce son influence sur l’enseignement.

Cet automne, le régime innove, pour en corriger les excès. Sur 13,5M d’étudiants, 2,6M connaissent la pauvreté, dont 40% à un niveau tel que leurs chances de finir leur 4 années de cursus sont infimes : l’impécuniosité les empêchant de se nourrir, et créant une inégalité face à la concentration!

Grâce à un fonds juste créé, de 80M²/an, 550.000 jeunes bénéficieront d’une prime de 15² /mois. Cette bourse s’ajoute à celle en fonction depuis 2002, de 20M², pour jeunes pauvres mais studieux. Elle s’ajoute aussi aux 1,2MM² de prêts à taux « 0 » accordés à 1,5M de jeunes depuis 2000. Mais au vu des besoins, ces efforts ressemblent à la goutte dans l’océan. Pour les besoins minimum, il faudrait au moins 1MM²/an, au lieu des 0,6MM² prêtés l’an passé. Sans compter que 8 provinces (y compris Tianjin, la riche!) n’ont jamais rien distribué, afin d’échapper au paiement d’une partie du taux d’intérêt…

Autre problème à maîtriser : la discrimination sexiste, spécialement sensible dans les facs de langues.

Mises, toute leur scolarité durant, au 2d plan derrière les « petits dragons » masculins, les filles prennent leur revanche au 高考 gaokao (bac), raflant jusqu’à 80% des places d’études, laissant les miettes aux garçons gâtés par leurs parents. Embarrassés par cette dérive qui convertit leurs facs en gynécée, les maîtres de Yiwai, à Pékin, ont cru régler la question en donnant un coup de pouce à la sélection des garçons. Le pot aux roses s’est bien sûr vite découvert, et c’est le scandale, qui cache une passionnante évolution sociologique : à des degrés divers, cette tendance lisible en tous secteurs d’études, suggère que la Chine va vers un basculement des responsabilités, et une société matriarcale! 

 

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