Joint-venture : CNPC touche le gros lot à Caracas!

RGM est un groupe privé indonésien présent de longue date en Chine dans l’agro-alimentaire (Asian Agri), les hydrocarbures (Pacific Oil & Gaz) ou d’ingénierie (Pec Tech).

A l’occasion de la visite du vice-Prsdt indonésien Yusuf Kalla (31/8), RGM vient de faire connaître son projet de placer en Chine, avant 2010, 6MM$ (autant que son propre capital!) dans des projets d’envergure, telle la centrale à gaz à cycle combiné de Xiamen. Cet outil lui permettra d’avoir sur place une clientèle éminemment solvable, et la valorisation de son propre GNL qu’il exporte.

NB: cette annonce vient en marge de la 2de foire indonésienne à Pékin, suivie par 100 firmes du pays tropical, et  200 chinoises. Pékin augmente fort ses imports de pétrole d’Indonésie, et réduit sa note en élargissant ses exports: alimentant des échanges bilatéraux de 13,5 MM$ (+32%). Avec ces échanges vifs avec ses voisins, la Chine s’apprête à dépasser le Japon comme moteur de la croissance asiatique. La visite du vice Président indonésien a aussi permis de convenir un échange de consulats : Surabaya contre Shanghai.

CNPC, la compagnie nationale pétrolière, remporte une  étape de la course à l’or noir.

En janvier, le vice-Président Zeng Qinghong était au Venezuela, aux rapports tendus avec les USA, et lui accordait son soutien et 700M$, pour des constructions de logements sociaux. Les 1-2 /8, R. Ramirez, Ministre de l’énergie était à Pékin pour ouvrir le bureau local de sa compagnie d’Etat Petroleos de Venezuela (PDVSA).

Or, un mois après (28/8), CNPC signe avec PDVSA un accord pour développer les champs de Zumano, crédités de 400M de barils de réserve, sans compter 1,2 MM  m3 de gaz. PDVSA compte livrer à la Chine d’ici 7 ans, 300.000 barils/j, quadruplant l’effort actuel. Pour ce faire, Caracas devra investir 56MM$ pour doubler sa production à 5,1MM barils. Si tout va suivant les plans, le pays d’Hugo Chavez assurera en 2012, de 15 à 20% des besoins chinois en brut importé. A comparer aux 30% déjà fournis par l’Afrique (Soudan, Angola…): cette stratégie pétrolière chinoise post-maoïste (s’approvisionner auprès des nations en bisbille avec l’Amérique) prouve son efficacité!

— La CSRC, la China Securities Regulatory Commission, a fini par bénir les JV de marchés à terme entre Macao, HK et le continent.

La Chine ne compte que 8 marchés, et 3 de ces bourses échangeant les achats différés de matières 1ères: cuivre, latex, alu et pétrole à Shanghai, graines et tourteau de soja à Dalian, blé et coton à Zhengzhou.

Mais depuis 2004, des partenariats attendaient le feu vert pour vivre. Tous les verrous d’usage sont en place – histoire de limiter les risques de mainmise extérieure : minorité obligatoire de l’étranger dans la JV, PME s’abstenir (au moins 5M² d’invest requis), et même droit pour la tutelle, de refuser toute demande, où l’acteur étranger s’enhardirait à réclamer plus que 10% des parts !    

 

 

 

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