Petit Peuple : Stratagème pékinois pour un mari!

Par son génie, Wang Meishan brûla les étapes, étant successivement nommée docteur, maître assistant, professeur, avant d’émerger à 50 ans rectrice d’une célèbre université pékinoise. Wu Bajie, son indolent mari, était le contraire : sans elle, ce bon à rien inapte à plus d’1heure d’effort par jour aurait eu une vie amorphe et ratée.

Bonne fille, Wang le pantoufla PDG d’une Cie créée pour lui, avec brevets innovants et clients juteux.

Tout aurait été au mieux, si Wu ne s’était avisé de découcher près d’une veuve accorte et drue et prendre tout reproche de très haut : sa fortune, son nid d’amour, la vieil-le ne pouvait plus les reprendre, pas vrai? C’était compter sans le génie pragmatique d’une femme blessée, mais fidèle!

Trois jours après, quand il entrait chez son amante, un athlète l’accosta, l’accusant âprement de lui avoir pris sa femme. Avec un acolyte, il le battit comme plâtre et lui tailla à la joue en souvenir, le caractère infamant de 淫 yi(“obsédé”). Redevenu depuis doux comme un agneau, Wu ne quitte plus la chambre, caché derrière son énorme pansement -il s’est blessé, dit-il, sur un carreau cassé. Mais qu’on ne s’y leurre pas: c’est l’âme qui est la plus meurtrie, de la trahison supposée de sa poule. Wang elle, rit de sa ruse, ayant faussement créé l’apparence d’un rival jaloux.

En chinois, on appelle cela 樹上開花 shu shang kai hua,planter des fausses fleurs sur un arbre mort”!  Pour ce coup de maître, il ne lui en a coûté que 5000¥, cachet des deux malfrats : pour récupérer son homme, c’est donné, non ?

 

 

 

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