Pol : la Chine, reine incontestée du palu

la Chine, reine incontestée du palu

·A l’université médicale n°2 de l’APL à Shanghai, le prof. Pan Weiqing fait parler de lui, ayant sans doute mis au point avec son équipe le 1er vaccin contre la malaria, qui frappe 500M d’h/an et en tue 1,5 à 3M. Breveté en Chine, le vaccin débute sa 1ère vague de tests cliniques locaux, aux frais de l’OMS -qui s’est assuré par contrat avec les labo Wanxing, détenteurs du brevet, que le vaccin produit sous 3 ans, sera abordable. Les succès chinois en lutte du paludisme ne s’arrêtent pas là : à base de la plante artémisinine, le remède mis au point par Li Guoqiao, de l’université de médecine traditionnelle à Canton serait efficace à 99%, selon l’OMS qui a également soutenu sa recherche. En Chine, l’Artekin se vend 1,2$ la dose -1/3 du coût du traitement mondial- et vient en jan. d’être décrété bon à l’exportation.

· Forts de leurs satellites météo, les US voient dans la sécheresse, la cause 1ère d’une chute de récolte céréalière de 392Mt en 1998, à 349Mt en ’02 : réponse de la nature aux pompages des cours et nappes aquifères. Une autre réponse paradoxale étant la grande inondation de ’98, qui causa 4000 morts (officiellement -en réalité, 10 fois plus). Brutalement réveillée, la Chine a dépensé 21,6MM$ depuis 1997 (soit 2,3 fois son invest total de maîtrise de l’eau de ’49 à ’97). Cette année, l’allocation prévue par Pékin, sans préjuger de celle des provinces, est de 3,6MM$, à 95% financée par bons du Trésor. 80% des fonds serviront aux 1ers besoins du chantier du canal Yangtzé-Fleuve Jaune, débuté en janv. D’autres crédits iront en stations de retraitement, notamment autour du Barrage des Trois Gorges, dossier prioritaire et en souffrance. D’autres fonds passeront à la réfection des réseaux de distribution – associée à une hausse très forte du prix au consommateur. Dans la lutte pour la maîtrise de l’eau, ce poste de la distribution, est passé, en 5 ans, de 12,7% des dépenses  à 29%.

NB: Ainsi la Chine hésite entre deux stratégies : la tentation des mégaprojets «impériaux » (le canal coûtera, aux prix d’aujourd’hui, 59MM$ et 50 ans d’efforts), et la diffusion d’une nouvelle culture de l’usager – le recyclage, l’économie.

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