Argent : HK: la banque, à son tour, délocalise

· à en juger par la multiplication des panonceaux et placards sur les quais du métro pékinois, rares encore il y a deux ans, la publicité est en plein essor en Chine. En 2000, son budget a atteint 9,7MM$ (+36%), dépassant ceux de HK et de Taiwan. En 2001 avec 12,08MM$, il passera quatrième mondial, après les Etats-Unis, le Japon et l’Allemagne. Les 19 premières marques utilisatrices de pub sont locales, la première étrangère, Coca Cola, apparaissant en vingtième position avec un budget de 26,1M$, 20% de la tête de liste. Cela s’explique par la jeunesse des marques chinoises, qui n’ont d’autre choix qu’investir pour créer leur image sur leur propre marché. Mais la pub chinoise se caractérise par des méthodes encore chaotiques. Dépenses en hausse, ne rime pas toujours avec efficacité accrue. L’étude de marché reste une science aléatoire, le personnel peu qualifié en marketing et les vecteurs innombrables (TV, journaux, affiches, radios, bus). Les groupes « publivores » tâtonnent pour atteindre leur cible, parmi les 200M de consommateurs solvables que compte le pays.

· dans les années ’80, les syndicats hongkongais avaient dénoncé l’exode des emplois ouvriers dû à la délocalisation vers le Guangdong, oasis de main d’oeuvre à bas prix. Ils avaient vite constaté que leur ville, tout en réalisant l’intégration de la Chine du Sud, gardait le plein emploi en se redéveloppant dans le secteur tertiaire. Le même scénario se reproduit à présent dans les services: HSBC, pilier de la banque du « rocher », a notifié (13 mars 2001) le transfert prochain de 1000 employés (administratifs) sur les 14000 émargeant à son personnel, vers son agence cantonaise où se trouvent déjà 700 personnes. La démarche est une réponse à la conjoncture: coincé entre des exports en baisse et un marché immobilier prohibitif, le Hongkongais emprunte moins. Pour HSBC, l’économie est claire: à Canton, le poste en col blanc revient à moitié prix. « Cela créera un précédent », redoute un syndicat, tout en déplorant la fin de la complémentarité entre Continent et Région Administrative Spéciale (RAS), celui-ci fournissant jusqu’alors «les jambes » et celle-là, « la tête ». Le vrai problème étant « après industrie et services, quel axe de développement futur pour Hong Kong ? ». L’évolution en elle-même, est inéluctable !

 

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