Pol : A leur tour, les grandes entreprises d’Etat passent à la caisse

Pour les 121 grandes entreprises d’Etat (GEE), sous l’ombrelle de la SASAC (State-Owned Assets Supervision and Administration Commission), l’âge d’or s’éteint. De 1994 à 2007, l’État avait cessé d’en écrémer les dividendes. Puis en 2007, en sus des taxes sur le revenu, TVA et taxe d’affaires, il se contentait de prélever 5 à 10% des profits, puis 10 à 15% depuis novembre (sauf les groupes d’armement et de recherche technologique, privilégiés par une taxe-plume de 5%).

Désormais, annonce Shao Ning, n°2 de la SASAC, le taux va monter. Il restera variable, à négocier, «prenant pour modèle les dividendes des firmes en Bourse »: soit plus de 30%, voire 40 à 50% pour les vaches à lait des banques et des groupes pétroliers.

Cette décision traduit la volonté affichée depuis l’été par le prochain exécutif, de multiplier les transferts sociaux vers les couches défavorisées (voir ci-dessus).

Autre mutation en cours : l’injonction en mars 2010 de retrait des investissements immobiliers pour les 78 GEE n’ayant rien à y faire. 14 ont obtempéré depuis. 20 le feront en 2011. Les 48 restantes (aucun nom cité, lors de cette conférence de presse, très respectueuse de l’intimité industrielle) traînent les pieds, faisant valoir qu’il leur faut du temps pour réaliser leur capital.

NB : le même Shao Ning constate que ses 121 GEE, quoique gâtées par l’Etat sous l’angle du renseignement, du crédit, du conseil juridique, s’exportent moins bien que le privé. Notamment du fait d’un processus décisionnel moins réactif, et d’une culture du risque moins développée…

 

 

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