Joint-venture : Du rififi chez Sinosteel

Soucis chez Sinosteel, dont le PDG Huang Tianwen, à 56 ans, est limogé. Jin Yang, n°2 de la SASAC, la State-Owned Assets Supervision and Administration Commission (son autorité de tutelle) dénonce de « gros problèmes ».

Après sept ans à la tête de Sinosteel, la disgrâce de Huang débuta l’an dernier après la critique de l’audit national, épinglant une série d’irrégularités. 50millions$ avaient été versés hors du pays sans facture. 1,4milliards$ (si-si!) avaient servi en 2009 à racheter le groupe australien AMC, qui avait aussitôt perdu 14,2millions$, sans pouvoir jusqu’à ce jour remplir sa promesse de livrer 30millions de tonnes de minerai de fer par an.

Plus ennuyeux encore : le rachat de Zhougyu (Shanxi) en 2009, s’était accompagné d’un « profit » de 614millions$, dû par un groupe tiers en échange d’une session d’actif. Mais l’autre ne paya jamais : convertissant le « profit » en trou de caisse, à la colère de Li Rongrong, alors Président de la SASAC : l’audit bloqua l’entrée en bourse de Hong Kong du groupe, pourtant autorisée depuis deux ans.

Huang, à ce que l’on sait, reste libre : le reproche étant donc d’incompétence, plus que de corruption.

Des analystes observent que Sinosteel se portait bien mieux, avant que la SASAC ne commence à forcer des concentrations entre ses ouailles, pour en diviser le nombre par deux, à environ 80. Conséquence probable, enfin, des malheurs de Huang : Sinosteel, le « fusionneur », risque de se retrouver « fusionné » sous un nouveau maître, parmi les groupes chinois actifs sur l’Australie, comme Minmetals ou Citic !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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