Joint-venture : Rio Tinto/Chine -réconciliation conditionnelle

Lundi 22/03, s’ouvre à Shanghai le procès de l’australien Stern Hu, après 8 mois de préventive pour «vol de secrets commerciaux» et acceptation de bakchich. Il risque un maximum de 12 ans. En fait, ce patron en Chine du groupe minéralier australien Rio Tinto, aurait dérangé en dévoilant des ententes locales sur le prix du minerai de fer -source de fortunes aussi rapides et colossales qu’inavouables. Il aurait donc lésé des intérêts privés, mais au bras long, plutôt que ceux de la nation. Ce qui peut expliquer le souhait de Pékin, que ce procès ne soit pas «politisé», et ne prenne en otage les relations avec Canberra. Demande irréaliste pour le 1er ministre Kevin Rudd, qui avertit : « le monde aura les yeux fixés » sur ce procès.

Rio de son côté cherche à arrondir les angles. Déjà contrôlé à 9% par le chinois Chinalco, il avait indigné la Chine en 2009, en reniant une déclaration d’intention où le géant chinois de l’aluminium lui apportait20MM$ et préféré l’entente avec son compatriote BHP-Billiton. Rio offre à Chinalco d’investir 6MM$ (autant que lui-même) sur son site propriétaire guinéen de Simandou aux fabuleuses réserves de 2,25MMt de minerai.

Tom Albanese, PDG de Rio est à Pékin ce jour-là. On peut supposer que le bouclage du deal pourrait dépendre de l’issue du procès !

 

 

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