Argent : Les nouveaux bourgeois, et leurs rêves

Crédits-carbone : le retard vient de New York !

Confrontée à son défi d’ici 2010, de réduire sa consommation d’énergie de 20% et ses émission d’effluents de 10%, la Chine poursuit l’affûtage de 2 armes financières:

[1] les crédits-carbone sont le droit, prévu par le protocole de Kyoto de vente à l’Ouest d’émission de gaz à effet de serre, après économie sur sol chinois d’un volume de pollution équivalente. Or, Pékin est impatiente, ayant déjà approuvé 524 dossiers de tels projets. Mais elle constate que l’ONU n’en a agréé que 90 et que seuls 19 ont commencé à fonctionner, permettant l’épargne de 180Mt de CO². La Chine portera cette année ces projets à 600 – l’Union Européenne paie 2,8M² pour former les firmes chinoises (mines, centrales thermiques) à cette technique commerciale d’avenir.

    [2] Bi Jingquan, vice président de la NDRC (National Development and Reform Commission), met sur les rails un projet de doublement dans 36 villes, des charges de retraitement des eaux usées (aujourd’hui à 0,67¥/t) et d’émissions de dioxyde de souffre (0,63¥/t).

But : faire entrer dans les têtes, le principe du pollueur-payeur, tout en coupant l’adduction des mauvais payeurs, et en publiant leurs noms sur une liste noire ! La vis sera serrée progressivement—mais aucun échéancier n’a été donné !

Les nouveaux bourgeois et leurs rêves

Selon Xinhua, la classe moyenne chinoise (6000/50.000²/an de revenu) compte 80M d’âmes : 15M de plus qu’en 2005.

Ils sont 24M sous le seuil de pauvreté (moins de 70²/an), contre 130M vingt ans plus tôt. Entre les deux, 2 à 300M de pauvres oubliés de la croissance. Sur les nouveaux bourgeois, HRC – Horizon Research Consultancy – l’agence géante pékinoise de sondage, 2500 interviewés, décrit la mutation sociologique qui se déroule sous nos yeux à travers les métropoles.

32% des citadins vont sur internet, 26% chattent. 86% mettent leur santé, la détente au 1er plan. L’homme des villes dépense en moyenne 62¥ par mois en tonifiants et 148¥ en salle de gym. Trois sur quatre ont besoin de se démarquer, d’affirmer leur personnalité à travers la mode y dépensant en moyenne 10.000¥ en 2006, en vêtements (dont les moins de 27 ans achètent plus d’un par mois), en téléphone portable (dont 42% en changent tous les 2 ans—voir p.4, article « Petit Peuple »). Le luxe est le point focal.

Un citadin sur cinq épargne pour s’offrir un de ces objets signe de standing, ainsi qu’un tiers des étudiants ou néo-diplômés malgré leur faible budget. Signe d’une foi inébranlable en la possibilité d’un bonheur sur terre, basé sur la consommation !

 

 

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