Temps fort : Nominations, valse du Congrès, nouvelles étoiles filantes

Mercredi 4/03, un an avant les Jeux Olympiques, Wang Qishan, maire de Pékin, quitte sa capitale, pour le Guangdong dont il devient n°1.Wang la connaît bien, y ayant réglé avec succès (1998-2000) la tonitruante faillite de la GITIC (Guangdong Int’l Trust and Investment Corp.).

Cette promotion s’insère dans la campagne entamée en 2006, de renouvellement des cadres de la « 5ème génération » – avec poursuite de la tendance des cinq années passées au rajeunissement et à la montée en compétence.

Six provinces ou villes viennent de recevoir leur nouveau secrétaire, comme Xi Jinping à Shanghai, 54  ans, docteur en droit de l’université Tsinghua, berceau du pouvoir. Xi Jinping est proche de la finance et de Shanghai, ayant passé ses dix dernières années entre Fujian et Zhejiang, les provinces voisines. Sa nomination a surpris.  Il est  pourtant le compromis parfait, acceptable par toutes les factions,  fils d’ancien  révolutionnaire (du «gang des petits princes ») mais aussi

‚ adoubé par le vice-Président  Zeng Qinghong et son patron Jiang Zemin (du « gang de Shanghai »), tout comme

ƒ du Président Hu Jintao, pour ses initiatives libérales, sa réputation d’intégrité et son franc-parler.

Le 17ème Congrès du Parti communiste chinois (PCC) arrive, et avec lui une administration. La moitié du « Politburo » (22 sièges) et la majorité du « Comité Permanent » (9 membres, nommés sous Jiang Zemin), seront renouvelés. Avec des promotions comme celle de Xi Jinping, la guerre de « post-succession » qui se poursuivait depuis 2003 entre Hu et Jiang par Zeng interposé, semble s’achever.

En 2006, à partir du tremplin de la Ligue des Jeunesses Communistes, Hu Jintao avait placé ses protégés dans 14 provinces.  Mais depuis, Chen Liangyu, n°1 de Shanghai (homme lige de Jiang Zemin) est tombé avec l’accord de ce dernier, tandis que Zeng Qinghong devenait le prince des nominations du quinquennat. Les dernières promotions évoquent un rééquilibrage,  avec Xi  à Shanghai, Wang au Guangdong, et Zhao Gaoli à Tianjin chargé de superviser le lancement de la super zone de Binhai, d’en faire le 3ème pôle industriel du pays et le laboratoire de la réforme monétaire.

Restent deux énigmes :

[1] quelles réformes politiques ? La presse est vide, à part quelques gadgets, tel le feu vert aux avocats pour défendre ceux mena-cés de camp de travail ou l’abolition supputée du hukou, permis de résidence collant le paysan à sa glèbe.

[2] Quel futur leader après le second mandat de Hu Jintao, en 2012 ?

Son nom doit sortir au Congrès d’octobre. Bo Xilai, ministre du commerce (57 ans, fils de Bo Yibo) reste une valeur sure, comme Li Keqiang, secrétaire du Liaoning. D’autres candidats sont Li Yuanchao (Jiangsu), ou Wang Yang (Chongqing). Ainsi que Xi Jinping, la nouvelle étoile filante !

 

 

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