A la loupe : Guangdong Bank — la dernière bataille

Pour la reprise de la Guangdong Development Bank, le régulateur avait fixé au 29/5 la remise des dernières offres, dans les limites de 20% des parts du repreneur étranger.

Société Générale avait déposé le 12/5 une enveloppe baissant son exigence de 24 à 19,9%. Citigroup, avait plus de mal, ayant d’abord réclamé 40% pour lui sur les 85% offerts. Après annonce par l’Etat que la règle restait intangible, COFCO, un de ses partenaires de Citi, s’était désisté…

C’est 3 jours après la deadline que la banque new-yorkaise présente ses nouveaux partenaires : China Life (1er assureur-vie) et Guodian l’électricien.

Une voilure suffisante pour affronter le 3ème banquier français et ses partenaires : Baosteel le 1er sidérurgiste chinois et Sinopec le 2d pétrolier.

Dans chaque consortium, la gestion sera exclusivement confiée aux professionnels bancaires: c’est là l’innovation du deal en cours, qui fait qu’une banque étrangère sera catapultée à la tête d’un réseau de 500 agences – très loin devant toutes ses concurrentes non chinoises!

NB : l’assainissement de la GDB, la rendra tributaire d’acteurs non bancaires, industriels ou de services : expression classique de la vague furieuse de fusions-acquisitions en cours à travers le monde!

A la question, vers lequel des deux, a Société Générale ou Citigroup, penche la faveur publique : les mois passés ont montré que le niveau cantonais et sans doute une partie des décideurs pékinois favorisaient l’américain. Mais ceci a  failli lui coûter cher, en lui laissant indûment  espérer un changement de la loi en sa faveur.

Deux autres interrogations restent en suspens:

[1]  la capacité chinoise à choisir selon ses intérêts et non selon les pressions intenses des deux pays, en faveur de leur poulain respectif,

[2] la qualité d’un partenaire donnant accès au marché américain ou européen : choix stratégique!

Enfin, une péripétie pourrait compliquer la décision : la querelle entre Canton et Pékin, pour savoir qui épongera les 3MM² de mauvaises dettes avant la cession. En tout état de cause, la décision n’attendra plus —elle est sans doute déjà prise : avant fin mai, un vainqueur doit émerger, sauf à rouvrir tout le dossier et de voir s’allonger la note !

 

 

 

 

 

 

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