— Indécises, les actions de Pékin vis-à-vis du voisin nippon la semaine passée!
Pékin (17/4) impose une impossible zone interdite jusqu’à septembre, au milieu des eaux internationales en mer de l’Est, sur le gisement gazier de Pinghu dont elle prépare l’exploitation unilatérale. Puis elle se déjuge (18/4), alléguant l’«erreur technique».
De même, le 19/4, face à la presse japonaise, le pouvoir rétropédale pour altérer l’effet de la phrase de Hu Jintao du 31/3, selon laquelle la Chine n’accepterait de sommet sino-nippon, que si son 1er min. Koizumi renonce aux visites au temple de Yasukuni, où gisent 14 criminels de guerre. Aux journalistes, il rappelle que «ses relations avec le Japon figurent parmi celles prioritaires», mais «régler le problème de ces visites est une «précondition» à l’embellie. Ces actions marquent l’hésitation de la Chine face à Tokyo: dès 2005, la part chinoise des investissements nippons a reculé de 16%, à 40%, et ce n’est qu’un début. Aussi la Chine marquant ses exigences, peut-elle se sentir en terrain instable. Désarroi qu’elle exprime d’ailleurs, déclarant aux journalistes que ces difficultés ne sont pas (sic) « de celles qu’elle veut voir »!
— Face aux 2000 députés de l’ANP – le Parlement chinois, en mars dernier, Wen Jiabao le 1er ministre avait promis, de déployer sous 5 ans (11ième Plan) une infrastructure fonctionnelle pour le monde rural, y compris en matière bancaire.
Elle débute par un état des lieux, une inspection quasi-immédiate, jusqu’à juillet, de quelque 500 coopératives de prêts, pour évaluer leur endettement non recouvrable. En juin 2005, il atteignait supposément 39MM² et 17,5% de leurs actifs (contre 131MM² au niveau national, et 8,9% fin 2005).
Mais plus que d’autres, les cadres ruraux peuvent « sous-estimer » ce taux, et l’an passé voyait le dépassement de tous les records de prêts, d’une qualité que la tutelle bancaire, la CBRC, estime douteuse.
Par exemple, ses récents contrôles inopinés dans sept provinces entre Dongbei, Hubei et Hunan ont fait apparaître une érosion du capital d’au moins 10% de plus que cette moyenne, soit 30% -ou bien plus. Aussi pour l’Etat, pas possible de renflouer à l’aveugle -il faut assainir d’abord, voire fermer et reconstruire à partir de rien !
Sommaire N° 15