Argent : CCB, vers la séparation du Parti et de la banque

— En 2005, l’acier chinois croîtra de 16%, à 345Mt.

De ces monts sidérurgiques, plus de 50% soit 180 petits acteurs, produisent à basse qualité.

L’investissement national baisse de 1,4% au 1er trimestre : trop tard pour empêcher la Chine de passer exportatrice nette, cassant les prix mondiaux. Tardif aussi, trop, le plan de restructuration qui veut porter la part des 10 majors de 40% à 70% en 15 ans, par coupure de crédits, chasse au gaspillage, et normes écolo.

L’objectif étant bien sûr les fermetures et fusions.

Ainsi, Baoshan s’apprête à racheter les plus belles unités de Baosteel, sa maison mère, et pour ce faire, retourne (27/4) en bourse de Shanghai avec 5MM de parts à vendre, avec 15à 26% de discount (vu la déprime du marché!), et l’objectif de tirer 3MM$ d’épargne. L’opération portera sa capacité de 11 à 20Mt, pour faire de Baoshan le n°3 mondial en 2010!

Autre « gros » (8Mt en 2004), Maanshan (Anhui) paie cher d’avoir privilégié le volume sur la qualité : il voit 30% de ses profits se volatiliser dans les 57% de hausse du charbon et minerai. Tirant la leçon, il puise 3,6MM$ dans ses profits passés, pour porter de 3 à 5Mt sa bonne capacité de laminés à froid et à chaud, et en tôles revêtues.

— 1èrebanque  de Chine (20.000 agences, 0,4M d’employés, 100M de clients), l’ICBC est la 3ème dont Pékin tente le dépannage : avec ses  85MM$ de mauvaises dettes avouées (19% du capital), en fait sans doute le double, c’est un sauvetage plus périlleux que ceux de la BOC et CCB!

L’Etat lui offre (22) 15MM$ sur ses 659MM$ de réserves en devises. Un chèque identique devrait suivre, ce qui laisse l’ICBC, (l’Industrial and Commercial Bank of China) loin des 70MM$ minimum nécessaires, selon les experts, pour repasser sous la barre des 8% de dettes exigée pour aller en bourse où, si le vent est bon, l’ICBC espère pomper 10MM$ en 2006.

Parmi d’autres actes chirurgicaux en cours, comptent l’entrée minoritaire d’une banque étrangère (encore à trouver), et la liquidation par les 4 structures de défaisance (agences d’Etat spécialisées) de 45MM² d’actifs faillis (pour 10% de récupération, peut-être). Toutes ces recettes, on le voit, sont anciennes, et doivent encore faire leurs preuves.

La seule initiative inédite vient d’une autre banque, la CCB (la Banque de la Construction) dont deux leaders révèlent (27/4) que ses décisions (même mineures) et nominations sont moins prises par le Conseil des directeurs que par un Comité occulte du Parti communiste. 90% de ses managers seraient de ce fait incompétents.

Avec l’aval de leur Président Guo Shuping, ils précisent que ce comité est en cours de démantèlement, au nom de ce principe : “(avec sans doute deux tiers d’un an du PIB national en mauvaises dettes), la banque chinoise ne peut pas se permettre un nouvel échec”!

 

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