Argent : le coton étrangle ses tisserands

Comme bien des produits de base catapultés par une demande enthousiaste, le coton chinois flamba en 2003.

Une récolte médiocre (-20%) et des quotas d’import imprudemment congrus suffirent à propulser en décembre 2003, le prix à 2084$/t (+55%). Ceci fit le bonheur des planteurs du Xinjiang, mais aussi le malheur des usines, dont le pourcentage  dans le rouge doubla à 47%, tel Tongyu (Jiangsu), en peine de payer ses 3000 cousettes.

L’Etat maintient ce carcan, pas seulement pour remplumer les comptes des paysans, mais pour que le marché parachève la sélection naturelle, entamée dès 1997 par le retrait de M de navettes obsolètes.

En 2003, Weiqiao (Shandong), le plus gros tisserand chinois haussa ses ventes de 50% (795M$, 3% du marché chinois), alors qu’exacerbés par les économies d’échelle, ses profits (65M$) gonflaient de 88%.

Pour 2004, le groupe maintient la pression et s’offre des hausses de capacité variant de +55% dans le fil (486.000t), à 70% en tissages écrus, frisant le MM de mètres.

Or, ce n’est pas fini, avertit  le Pdg Zhang Bo : cette concentration de la nippe à travers l’Asie, ne laissera vivants que les mammouths !

 

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