Joint-venture : Delta des Perles, un (chemin de) fer au chaud

— Toujours plus tributaire de l’étranger en graines oléagineuses, Pékin importait en 2003 plus du tiers de la récolte US de soja (8,3Mt, pour 2,8MM$).

Pour autant, elle garde une défense prudente contre les OGM, moins par souci phyto-sanitaire (comme en UE), que pour prendre le temps d’accéder à une technologie concurrente. Depuis 2002, les OGM yankee entraient sous licences temporaires sourcilleusement renouvelées, sauf le coton OGM, en raison de son innocuité.

Mais les tensions commerciales Outre-Pacifique viennent d’ébrécher le mur protectionniste: pour 3 à 5 ans, cinq variétés transgéniques ont été agréées (23/2) -un soja, deux maïs, deux cotons.

Toutes profitent à Monsanto, le géant mondial. Coup dur pour Greenpeace, qui trouve une maigre consolation dans l’exception du Heilongjiang, déclaré zone verte, et putativement fermé à toute culture transgénique.

— L’entrée chinoise à l’OMC, les cotations en bourse et le tsunami d’emprunts alimentent une soif inextinguible en services comptables.

En 2003, le pays admettait  une demande de 300.000 auditeurs, d’autant moins facile à satisfaire, qu’il se met juste aux normes internationales. De 1,3MM$ en 2002, le marché passera à 4MM en 2007.

Quatre géants étrangers se partagent la moitié du gâteau :

PricewaterhouseCoopers (n°1, 6.000 employés), KPMG, Ernst &Young et Deloitte.

Ce dernier vient de faire savoir(3/3) qu’il allait racheter d’ici 2009, pour jusqu’à 200M$ de cabinets locaux, et portera ses bureaux (Chine/HK) de 9 à 20, et son personnel de 3.000 à 8.000 hommes. Avec les licences, Deloitte reprend aussi les clients, méthode universelle : en 2001, rachetant le n°1 local Da Hua, Ernst doubla son staff à 1200 col blancs, tandis qu’en 2002, PwC avalait les restes d’Arthur Anderson à HK!

— Les marques de luxe usent leurs griffes en Chine, pense Morgan Stanley.

Tout se passe comme si l’ex-Chine rouge et les maisons de luxe, bouleversés par le contact de leur Antéchrist d’hier, ne trouvaient pas -encore- le modus vivendi.

Pékin ne tolère la 100aine de boutiques sur son sol que moyennant d’écrasantes taxes, détournant ainsi les  9/10

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