Petit Peuple : splendeur et misère du chameau salé

· La Chine compte, depuis 1999, une nouvelle espèce: un chameau sauvage, buveur de saumure, ce qui lui a permis de résister à l’environnement inclément du Lop Nor (désert du Xinjiang, longtemps terre d’essais nucléaires) et du Gobi (Mongolie Intérieure). Extérieurement semblable au domestique, légèrement plus poilu aux genoux et aux bosses plus écartées, il accuse des écarts génétiques de 3% – grosse différence, celle entre homme et chimpanzé est de 5%. Les biologistes sont formels: il s’agit de l’ancêtre de «notre» chameau, ou bien d’une branche séparée ayant échappé à la découverte par l’interdiction d’accès, durant 41 ans, de la zone classée militaire. Paradoxalement, ce sont les techniciens de la mort qui ont sauvé son existence, et c’est le re-tour du «Nor» à la vie civile qui le menace: depuis 1996 et la fin des tests, chasseurs et chercheurs d’or refont apparition et pour se nourrir, trappent les chameaux à la mine. A peine découvert, le chameau salé est en voie d’extinction: il n’en resterait que 600, moins que les pandas, qui ont sur lui l’avantage de la grâce, les rendant plus idoines à l’exploitation en mascotte. A quand le chameau salé, symbole mongol?

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