Pol : Le podium des fortunes chinoises

· Bonne nouvelle pour les surfeurs chinois de l’internet : après 11 mois de test, ils peuvent depuis le 07/11 enregistrer formellement leurs sites et adresses en mandarin auprès de l’instance nationale, le CNIIC (China National Internet Network Info), sous une adresse en « *.cn ».

L’instance mondiale Network Solution Inc (NSI) avait commencé à accepter des adresses en chinois au 1er novembre (terminée en « *.com », *.org », etc.). Toutefois cette reconnaissance des langues non alphabétiques s’accompagne de plusieurs problèmes, à commencer par l’anarchie et l’absence de protection, sur le réseau CNIIC, contre le "cybersquat" des marques et produits déposés : en 28h après l’ouverture des enregistrements officiels, le CNIIC a été submergé par 450.000 demandes, certaines émises par tranches de 4000 par un groupe taiwanais!

· La 1ere "Journée Nationale des Journalistes", le 8 novembre, a eu pour vocation d’honorer une fonction souvent décriée en Chine, et de (sic) " fermement comprendre la direction correcte de l’opinion publique " (ce qui signifie, tenter de réarmer la censure). La Chine compte 550.000 travailleurs de l’information, répartis entre 5000 journaux, radios, chaînes TV, sites internet, etc.

En 10 ans, l’émergence d’une nouvelle classe citadine éduquée, aisée, a suscité une profusion de médias populaires, nourris par la publicité. Ainsi, CCTV, la régie nationale, vient d’allouer ses temps de pub, pour 260M$, 9% de plus que l’enchère précédente.

Ces médias "new look" restent étroitement surveillés dans un domaine – la politique. En matière de maquettes et de choix des sujets par contre, il est innovant et compétitif, notamment en affaires sociales. Il permet ainsi de repousser les limites de la censure. Par contre, souvent mal payé, le journaliste chinois est souvent vénal -la  hong bao, enveloppe rouge du bakchich, est de rigueur dans les conférences de presse, ce qui donne au journaliste son image ambiguë (que l’Etat cherche à rectifier) : parfois un peu truand, parfois redresseur des torts, grâce aux lignes directes des journaux locaux.

· Forbes a publié (9/11) son 2e palmarès des cinquante premières fortunes chinoises de l’année. En tête, Rong Yiren, le " milliardaire rouge " de 84 ans, fondateur de la CITIC (China International Trust and Investment Corporation), contrôle 1,9MM$. Vient ensuite (1MM$) Liu Yongxing, 52 ans, créateur du goupe Hope, producteur d’aliments composés pour animaux (cf VdlC n°32/V). Médaille de bronze : Ren Zhengfei, ex-officier de l’Armée Populaire de Libération, 56 ans, possède 5% de Huawei, producteur d’équipement télécom, soit 500M$.

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