Editorial : China Business Summit : un Sommet ‘modeste’

C’est un sommet de Davos, peu triomphaliste, qui s’est tenu à Pékin (20/22avril).

Si Li Lanqing, seul poids lourd à avoir honoré de sa présence ce colloque (550 hommes d’affaires chinois/étrangers), a redit son projet d’investir au moins 750 MMUSD d’ici fin ‘2000 en infrastructures, on n’a guère entendu cette fois-ci les trompettes de l’autosatisfaction.

A cela, deux raisons:

1. selon Fan Gang, danseur étoile de l’analyse économique chinoise, la Chine devrait payer (en croissance industrielle) six mois d’inaction des ministères, dans l’attente de Zhu Rongji et des restructurations.

2. Zhu vient de donner une consigne prioritaire au Conseil d’État – la modestie!

Le Sommet de Davos voulait poser la question, si la Chine devrait dévaluer, ou plutôt (ô audace, pour cette enceinte le plus souvent compassée d’admiration envers la Chine) quand !

La réponse des analystes est unanime : c’est « non » (ou en tous cas, pas avant 1999), surtout en raison des bonnes performances du commerce extérieur (encore 10 MMUSD de janvier à mars), et de l’incapacité des pays de l’Asie du Sud-Est, avec leur absence de cash, à concurrencer la Chine sur les marchés d’export.

Par contre, un triple avertissement est donné à Pékin pour les mois à venir: face aux risques de déchirure du tissu social, suite aux dizaines de M de chômeurs attendus (180M ou 28% de la pop. active) d’ici ‘2000, contre 12M aujourd’hui), face aux dettes insolvables chez les banques (7% des actifs, selon Dai Xianglong, Gouverneur de la Banque centrale (BPdC), 26 à 40% selon les analystes); et face à un risque de croissance basse d’ici 3 à 4 ans : 8%, OK, mais pas moins!

 

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