Argent : Eau—Le temps des mesures sèches

Réveil choc pour Shenzhen, la métropole cantonaise qui fait face à une hausse du prix de l’eau courante de 32% à presque 100% (selon volumes) pour les ménages, 64% pour l’industrie.

La raison est ancienne: la sécheresse, et les prix courants jusqu’alors, parmi les moins chères du pays, alors que la ville doit assurer aux firmes concessionnaires un profit d’au moins 6%. La mesure impopulaire, si adoptée (comme inévitable) accélérera la migration des industries vers le centre. Mais il n’y a pas d’alternative : la récolte d’automne, à Canton, a baissé d’un tiers.

La même tendance se retrouve à travers tout le pays. Quoique déjà chère, l’eau à Pékin a augmenté de 24% en décembre à 4,6¥/m3 (la moyenne de 35 grandes villes est de 3,75¥ /m3). Avec une table aquifère très déprimée voire polluée, la ville ne peut faire face à ses besoins que par des expédients, comme celui de confisquer à Tianjin l’usage du réservoir de Miyun.

L’avenir n’est pas rose. Une fois achevé en 2014 pour ses routes Est et Centre, le Grand canal Sud-Nord ne fournira que 25% des besoins de Pékin. Les experts voient, d’ici 5 à 10 ans, une pénurie indépassable dans la région, avec baisse de production de blé et baisse du revenu agricole : deux hantises de l’administration.

 

 

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