Joint-venture : E-business : Goliath-eBay terrassé par David-Taobao

Finance : double intégration

Suite à l’ouverture par l’OMC au 1/01/07 du marché financier, les concentrations prolifèrent, étrangers/locaux et banque/ assurance/bourse pour accélérer l’émergence de groupes puissants nécessaires à la poursuite de l’expansion chinoise.

Une tendance favorisée par l’Etat, pour mieux contrôler ces étrangers et plus vite apprendre. Cette semaine tient deux fers au feu :

[1] Everbright Bank va reprendre à sa maison-mère 35% d’Everbright Pramerica, JV avec l’assureur Prudential Financial (USA), pesant 220M² entre ses 4 fonds mutuels.

[2] La Banque de l’Amérique (BofA Californie) prépare une JV de cartes de crédit avec la Banque chinoise de la construction (CCB), maître de 20% du marché avec 6,34M de cartes, dont la moitié émises l’an passé (le n°1 est China Merchants,10M de cartes; le marché atteignait 4MM² en 2006). La BofA détiendra 37% de la JV qui démarrera sous le seul nom de CCB, en attendant le feu vert. Pour la BofA, c’est que la 20ème action avec CCB, dont il acquit 8,52% des parts dès 2005, moyennant 3MM$ (belle affaire !), avec option pour monter à 19.9%.

NB : Lloyd’s, Rolls de la réassurance (un des 5 grands mondiaux), ouvre à Shanghai (15/04) avec 16 syndicats bancaires derrière lui. Par ce parachutage, il espère le contrat des Jeux Olympiques de Pékin, et doubler à 20% la part asiatique de la réassurance mondiale.

 

E-business : Goliath-eBay terrassé par David-Taobao

eBay, l’enchérisseur virtuel est une affaire qui gagne…  sauf en Chine.

Au 1er trimestre, ses profits mondiaux atteignaient 377M$ (+52%). Mais en Chine,le dernier sondage ne lui accorde que15% du marché contre 79% en 2003, l’année de naissance de Taobao qui depuis lors, en a conquis 82% ! Incroyable succès, qui a trois sources.

[1] cette PME devint inexpugnable, après le rachat par le géant chinois du e-commerce Alibaba, filiale à 40% de Yahoo. Ainsi couvert, il a pu mitrailler le Goliath US,

[2] en offrant gratuitement ses transactions ( eBay insistait pour se faire payer) et en se rémunérant sur la publicité internet, dont le marché l’an passé, valait 500M$, dit Reuters!

[3]  eBay a peut-être péché par orgueil en s’installant sous son nom, au lieu de maintenir celui du portail chinois EachNet qu’il avait racheté.

Pour le public, aucun doute, Taobao reste une affaire « bien de chez nous », et vu sa domination, 25% des commerçants encore chez eBay s’apprêtent à passer chez lui, selon l’étude d’un consultant.  Mais eBay prépare la revanche : après avoir cédé en décembre 51% de sa branche chinoise à Tom Online (du milliardaire Li Kashing, allié à Time Warner), ils mettent la dernière main à une nouvelle plate-forme, aux services « plus localisés » et « plus riches ».

NB : dernièrement, les deux groupes prétendent avoir « fait la paix », notamment pour éradiquer le trafic florissant, des milliers de comptes pillés par effraction, puis revendus chez « ceux d’en face » !

 

 

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