Pol : Henry Paulson,et le Yuan accordéon

— Des traces de chrome dans certaines crèmes de visage SK-II, causèrent leur retrait du marché chinois (22/9). Très vite, le remboursement offert par Procter et Gamble causa à Shanghai la mise à sac de plusieurs boutiques. Ce débordement n’était pas étranger au lieu de production de SK-II, le Japon.

Au même moment se produisaient six cas d’empoisonnements dans des cantines scolaires, en six jours, dans les provinces du Heilongjiang, Hubei, Shaanxi, Shanxi et Sichuan, contraignant des milliers de jeunes à l’hospitalisation -causant au moins un mort. Un incident fréquent, dû à l’emploi de substances avariées et à l’absence d’hygiène.  

NB : ici, pas de révolte. Protester contre une firme étrangère, est moins dangereux que contre une autorité locale.

— Tout se passe comme si Henry Paulson, secrétaire américain au Trésor (ex-patron de Goldman Sachs), était venu à Pékin (20-22/9) pour aider la Chine à mettre en échec le projet de loi des sénateurs Charle Schumer et Lindsey Graham: une taxe américaine de 27,5% sur les exports chinois, sauf si la Chine réévaluait substantiellement le Yuan. Le Président Bush n’était pas favorable à cette loi qui aurait causé une crise bilatérale grave.

Fin stratège Paulson obtint à Pékin une hausse momentanée du yuan, de 0,08%, faible, mais suffisante pour contraindre les élus à retirer leur projet, arguant que cette hausse était leur mérite. Or, dans les 48h suivantes (le 29/9), le RMB rebaisse soudain de 0,13% : la BPdC – la Banque centrale – justifiant le geste par la volonté de frustrer les spéculateurs de leur profit attendu…

Outre-Atlantique, deux sénateurs grugés jurent mais un peu tard, qu’on ne les y prendra plus !   

 

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
9 de Votes
Ecrire un commentaire