Temps fort : Fusions et acquisitions – un palier, plutôt qu’un blocage !

Le 14/9 parut un règlement gelant toute création de nouvelles agences de courtage, et rachat de ces maisons par l’étranger. Le 11/9 avait vu naître des règles pour débusquer les caisses noires retournant au pays, déguisées en capitaux étrangers. Pour racheter des firmes d’Etat, il leur faudra le permis du ministère du commerce -les étrangers y étaient déjà astreints depuis août…

D’autres entraves veulent brider la percée étrangère dans la distribution, l’e-commerce, la banque… Mais elles sont peu coordonnées, peu nuisantes : elles n’ont pas empêché Telstra de reprendre SouFun (cf VdlC n°28), n’empêcheront pas Citibank ou  Société Générale d’acquérir la Guangdong Development Bank

Ce resserrage semble dû à la lutte anti-surchauffe, à celle contre les dérapages sociaux, et peut-être surtout au vide juridique. Face à ce flux nouveau et impétueux de repreneurs étrangers, Pékin est coincé entre obligations OMC et opinion cocardière : 23MM$ en fusions et acquisitions en 2005, le double de 2004. Aussi, on freine: de janvier à août, seuls 10MM$ sont rentrés en F&A et le rachat de Xugong par Carlysle (375M$) traîne depuis 1 an, bloqué par la prétention du rival Sany, de barrer le deal au nom de l’«intérêt national»!

A l’avenir, en plus des règlements à l’étude, deux structures sont envisagées :

[1] le Comité du travail financier éclairerait la zone d’ombre entre les branches banque, assurance et bourse des groupes, et [2]  un «Comité des investissements étrangers» calqué sur le modèle américain, veillerait à l’innocuité des rachats d’Outre-mer.

Enfin, Wang Zhile, patron d’un centre de recherche sur les multinationales, conclut : «les étrangers ne doivent pas craindre un demi-tour de l’Etat»:pour attirer les 37,5 MM$ nécessaires au renflouage des 400.000 Entreprises d’Etat dans la tourmente, la Chine n’a pas d’alternative

 

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