A la loupe : Un crochet imparable de Chen Shui-bian

On aurait pu s’attendre à ce que l’accord textile du 5/9 entre l’Union Européenne et Pékin fasse des émules sur les cinq continents. Il n’en a rien été.

Ainsi vient d’émerger, sur initiative turque, la coalition de 55 PVD déterminés à survivre au tsunami chinois. L’Alliance Globale du commerce textile équitable (GAFTT) prétend à rien moins qu’une révision de l’accord OMC, revenant sur le principe des concessions tarifaires réciproques entre blocs, au nom des « conditions spécifiques » de leur métier et leurs pays.

Mené par sa dame de fer Auggie Tantillo, le lobby textile US flirte avec la coalition : manière de faire pression sur la Chine pour relancer les négociations bilatérales, pour fixer des quotas volontaires sur 21 produits, jusqu’en 2008. La dernière ronde (28-30/09) ayant échoué, Washington vient d’enregistrer une demande du même lobby, pour introduire au 1er janvier 2006 des quotas arbitraires, avec hausse de 7,5% max, contre 8 à 12% à l’Union Européenne et 15% réclamés par Pékin—4ème ronde prévue pour les 12-13 octobre.

C’est justement le moment choisi par New Delhi pour contre-attaquer: avec son industrie mieux gérée, ses 5% de Cies déficitaires contre 40% en Chine, R. Poornalingam, patron de l’Union Textile prédit (5/10) un retour indien sur les marchés mondiaux.

Face à la fronde mondiale, tout ce que la Chine peut faire, est d’adjuger sur le web (30/9) 18% de ses quotas textiles vers l’UE—12% autres vont suivre : les 2/3 des firmes en lice ont reçu des parts de marché. De la sorte, la Chine  tente de démontrer discipline et transparence. Mais on est loin du compte!

Dans un domaine éloigné mais lié, les EAU rompent (1-2/10) leurs engagements envers la Chine, en recevant pendant 29h.Chen Shui-bian,  le Président de Taiwan, de retour de visite latino-américaine. Avec ses partenaires d’Abou Dhabi, le leader indépendantiste aurait négocié un «partenariat stratégique pour renforcer les échanges militaires et commerciaux».Une firme émirienne offrit même 5MM$, pour reprendre 20% de la taiwanaise Chinese Petroleum… Tout ceci suggère qu’une page se tourne. Après l’état de grâce suite à son entrée dans le monde, le business chinois va devoir apprendre à partager ! 

 

 

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