Temps fort : Jean-Pierre Raffarin, la dernière visite en Chine?

La moisson du 1er ministre français à Pékin (21/4) est modeste : « 30 airbus » pour une valeur «catalogue» de 3MM², dont en fait cinq seulement réellement nouveaux. 20 accords de coopération signés dans des domaines aussi variés que l’agriculture, l’aéronautique ou le nucléaire.

Au plan politique, Jean-Pierre Raffarin a répété du déjà-dit, le souhait de son pays de supprimer l’embargo européen des ventes d’armes (ce qui malgré tels voeux, ne viendra sans doute plus en 2005), et l’aval de la République française à la loi chinoise anti-sécession. Autrement dit, tous les signes attendus d’un partenaire loyal. Son hôte Wen Jiabao l’a cordialement remercié de tels efforts. Et c’est tout.

Mais alors, pourquoi être venu, s’arrachant à sa difficile campagne pour le référendum sur la Constitution de l’Union Européenne (29/5).

D’abord – c’est à son honneur, car il l’avait promis. Ensuite, dit-on à Paris, pour respirer un air moins pollué… de critiques et de lazzis, décor inévitable de tout gouvernement d’un pays en panne. Ensuite, dit sa suite, ce serait sa dernière chance : Jean-Pierre Raffarin serait démissionnaire après le 29/5… Jean-Pierre Raffarin offrirait ainsi à  son cabinet un chant du cygne – sur la Grande Muraille!

Enfin, surtout, Raffarin ferait un travail politique de fond, pour consolider des chances européennes de contrats industriels, pas si  assurées qu’elles ne paraissent.

Vus du ciel, France et Allemagne surfent sur la vague chinoise,  Etats-Unis et Japon sont sur la touche.

Mais les Etats-Unis ont une massue d’acier, sous la forme d’une menace de taxe de 27,5% de tout import chinois. Quant à Tokyo, la réconciliation déjà se dessine.  Et quand on en sera là, il faudra fêter cela. Par de beaux cadeaux.

NB : Le Japon est le concurrent de la filière Alstom-Siemens en TGV, et les Etas-Unis, les rivaux de celle AREVA-EDF-Siemens en nucléaire!

 

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