Le Vent de la Chine Numéro 14
En illustration de la visite de Jean-Pierre Raffarin (cf ci-contre), voici une petite et moyenne entreprise (PME) qui pourrait figurer dans la botte des «1000 PME hexagonales expatriées-exportatrices» appelées des voeux du premier ministre et de Jacques Chirac.
Depuis 2003 sur la zone industrielle européenne de Zhongshan-Xiaolan (Canton), Uniross, l’expert de la pile rechargeable (PR) a su se hisser au premier rang mondial. Il l’a fait en cumulant des savoir-faire européen et chinois, pour obtenir les meilleurs produits et prix !
Avec ses 7, bientôt 10 chaînes d’étiquetage, Uniross sort 5M/mois de piles-bâton d’1,2V -mais sa capacité de 16M lui fait honorer de front des commandes très variées du monde entier (supermarchés, robots, armées).
Cette compagnie anglaise d’origine n’avait jamais percé. En 1999, Alcatel sa maison mère la mit en vente: surprise! Christophe Gurtner, employé, la racheta, avec en tête, un concept de relance!
Le risque de la pile rechargeable tient à son évolution technique fulgurante, ayant gonflé en 10 ans sa capacité de charge de 500 mA à bientôt 2500 mA: aussi les constructeurs craignent les invendus.
Mais la Chine compte 50 à 100 usines : en puisant dans ce vivier, Uniross pouvait se prémunir, en sous-traitant selon ses spécifications, au gré des commandes! Libéré de la production, il porta son effort sur les autres étapes du processus (celles lucratives) :
[1] dans son labo parisien, la recherche de nouveaux produits (la PR chargée en 1/4 d’heures, les packs de pile rechargeable pour robots ménagers etc),
[2] le test des fournisseurs, à Zhongshan, dans un centre martyrisant 6000 piles rechargeables de 1 à 7 jours.
Les candidats-partenaires se pressent aux portes, car la symbiose semble exemplaire. Uniross leur apporte une formation, un produit qu’ils peuvent reprendre à leur compte (passés 6 mois d’exclusivité), et l’accès au marché international. Pour sa part, jouant de tels atouts, Uniross n’a eu de mal à mener une Blitzkrieg de marketing sur les 5 continents, taillant des croupières aux géants établis.
De la sorte, cette PME de 400 jobs au monde dont 120 en Chine, a conquis 20% du marché local, avec 20M¥ de chiffre en 2004 (70M², son chiffre mondial, +340% en 5 ans).Mais ces taux à couper le souffle ne signifient rien, au vu des perspectives : le taux de pénétration de la pile rechargeable n’est encore que de 5% en Europe, et frise le 0% en Chine.
Ce qui mène à l’aspect écologique de cette pile rechargeable : la pile conventionnelle a un matériau plus polluant et plus volumineux. Elle est davantage recyclée en Union Européenne d’autant qu’Uniross est cofondateur d’un réseau de collecte. Mais surtout, une pile rechargeable évite 100 piles, gâchis effrayant à l’échelle planétaire.
C’est donc un choix d’avenir qui s’impose.
On peut comprendre que les géants de la good old pile (Energizer, Sanyo etc) soient tentés de dormir sur leur pactole, qui semble promis à doubler tous les 10 ans. Il en va de même dans les piles, comme dans l’auto, l’agronomie etc. A moins que n’arrivent les jeunes loups du développement durable comme Uniross, avec en tête, la prochaine révolution industrielle !
56 ans de glaciation entre les frères ennemis de la Chine avaient été brisés le 28/03 par la venue à Pékin de Chiang Pin-kung, vice-Président du Kuomintang (KMT), parti nationaliste.
Le dignitaire taiwanais avait accepté alors une invitation pour son n°1, en juin 2004. Mais les étapes se brûlent : Lien Chan vient dès la semaine prochaine (26/4-3/5), et Hu Jintao vient aussi d’inviter James Soong, cheval de retour, notoirement corrompu, créateur de son parti d’opposition le 1st People Party, 15% du Yuan Législatif, le parlement insulaire…
Ainsi, l’objectif taiwanais de la Chine semble être d’ «inviter tous les partis, sauf le DPP indépendantiste au pouvoir ». Il est vrai que les 2 bords sont opposés sur la question de l’avenir de l’île. Le DPP tient le pouvoir des élections, système que Pékin récuse.
Inviter l’opposition et non le pouvoir légitime, est donc de bonne guerre de sa part. Que KMT et 1st Party acceptent est aussi compréhensible, car l’acte ouvre des perspectives vertigineuses de paix et prospérité, sinon de liberté -ce qui n’est pas pour déranger ces partis d’ex-continentaux et de chevaliers d’affaires, à la fibre plus patricienne que démocrate, qui n’ont jamais digéré leur éviction démocratique du pouvoir. Et leur démarche est vendable: 42% des insulaires sont pour la rencontre Hu-Lien, 28% contre 85% restent opposés à la réunification, préférant le maintien du statu quo : l’île est donc divisée!
La prochaine étape sera l’offre -au KMT- d’un traité de commerce préférentiel du type du Hong Kongais CEPA Deal (Closer Economic Partnership Arrangement) que Taipei n’aura pas négocié, mais généreux, et qui le prendra en tenailles, entre impopularité s’il refuse, humiliation s’il accepte, division dans tous les cas.
A ce piège redoutable, la porte de sortie reste encore invisible. Mais Taipei, particulièrement en cas d’urgence, sait lui aussi se montrer un peu sorcier !
— Un des porte-avions de l’électronique chinoise, TCL brise sa courbe d’irrésistible ascension:
-57% de profits en 2004, -86% au 4. trimestre 2004, pertes poursuivies au 1er trimestre 2005.
L’iceberg ayant enrayé sa course, serait le rachat des branches de géants français, les portables d’Alcatel, les TV de Thomson.
En soi, intégrer des activités séparées de 10.000km, sous des cultures et systèmes opposés, était prévisible. Mais ces résistances plus fortes que prévues (retards dans l’émergence de synergies, dépression sévère du marché chinois etc), si elles demeurent, risqueraient d’invalider le modèle natif de “super géants” sino-étrangers associant tous les savoir-faire pour réaliser la filière gagnante de la globalisation. Impliquant, au moins au départ les plus lourds coûts au monde, sans retour d’investissement immédiat, la multinationale multiculturelle souffre pour gagner son pari.
Avis à SAIC (State Administration of Industry and Commerce), qui s’est méfiée face à Rover, à Lenovo qui, après rachat d’IBM/PC, perd sa couronne de roi d’Asie Pacifique, et à tous les mariages du genre, encore en écloserie!
NB: la crise de TCL n’est pas que celle d’un modèle d’intégration, mais d’un réseau industriel chinois incapable, vu sa structure provinciale, d’éviter les redondances. En portables, Gartner Consulting avertit: 1/6 des compagnies aura disparu d’ici2007.
— Bloqué en chiffres de vente, le marché auto croît en sophistication.
Les 23M d’auto actuelles, les 40M futures en 2008, pleurent pour un entretien qui fait carence. D’autre part, c’est le garage qui décide de l’huile du moteur, et pas le conducteur, qui ne veut rien en savoir.
Enfin, les pétroliers, repus de leurs profits d’un pétrole à 50$/t, sont très en forme pour investir dans le domaine. Surtout les étrangers qui ont la technique, et sont anxieux de s’imposer sur ce marché hyper protégé.
Voilà donc Shell, n°2 mondial, qui s’allie à SAIC et à l’américain Jiffy Lube, expert des garages à la chaîne. La JV de 23M$ doit voir dès 2005 la naissance à Shanghai de 10 garages Anji Jiffy Lube, qui feront l’entretien rapide, le graissage-vidange (en Shell) et le concessionnaire SAIC.
D’ici 2015, selon les plans, ils seront 600, dont la moitié en franchise. Ces garages ont un succès assuré, en garantissant un travail “nickel” par des mécanos formés à l’américaine, des produits sans reproches, des prix constants, et pas d’arnaque !
Comme indifférente aux freins par a-coup de Pékin, la croissance chinoise poursuit sa joyeuse ascension, sustentée par l’artificielle légèreté de sa monnaie.
En 12 mois, ses réserves de change ont haussé de 50%, à 659MM$, dont 50 encaissés au 1er trimestre 2005, où la croissance vola à 9,5% et le PIB à 290MM². Tout ceci traduit un afflux massif d’argent chaud (venu se tapir en Chine pour empocher le jour venu, le fruit de l’inéluctable réévaluation), et l’ascension annapurnienne des exportations (+34,9% au 1. trim ’05, à 156MM$).
Mais la roue tourne : à une exception près, le monde entier perd patience, fatigué des années d’attente et de promesses pékinoises de rendre sa monnaie convertible « au bon moment et à son rythme ».
Les Etats-Unis qui ont, en 2004, 162MM$ de déficit chinois, donnent la charge, par deux projets du Congrès déjà évoqués en ces feuilles, en bonne voie d’aboutissement.
Le 1er forcerait le Trésor US, dès mai peut-être, à classer la Chine « manipulateur monétaire », avec les sanctions liées à la charge. Le 2d est une loi à voter avant l’été, qui donnera 6 mois à Pékin pour prouver à GW. Bush qu’il a corrigé la distorsion, sous peine de voir tous ses exports vers les US, grevés d’une taxe de 27,5% (taux présumé de la sous évaluation du RMB).
Même le sommet mondial financier du G7, les 16-17/4, change de ton pour réclamer le passage à l’acte, le changement du taux de change.
Curieusement, dans ce prêche revendicatif, le nom du destinataire reste occulté : c’est l’exception, le Japon qui s’y oppose, estimant que la Chine doive garder son entière liberté d’action, sans pression, selon son ministre des Finances Sadakazu Tanigaki. Très étrange modération, en temps de crise agressive aigue entre ces voisins!
A cela, trois raisons plausibles :
[1] Tokyo (qui dans les années 1980, dut subir des US cette même taxe punitive pour sa sous évaluation), sait que telles sanctions sont contournables, et ne marcheront pas -la Chine est fière.
[2] A l’aube d’inéluctable réconciliation, il est subtil de tendre à l’adversaire une main inopinée dans un domaine inattendu.
[3] Le Japon aurait en Chine pour 280MM$ d’investissement dont 40 pour la seule année 2004, souvent en usines tournées vers l’export. Tokyo se trouve donc co-actionnaire du RMB à 8,28Y/1$, qu’il défend bec et ongles, comme son capital!
— Canton est peut-être une fulgurante réussite économique avec encore 12% de croissance l’an dernier, mais en transport maritime, il rate le ferry, puni par ses bas-fonds sablonneux.
Ainsi, son trafic naturel est détourné par HK, le nord, et demain, Saigon. Pour pallier cette vulnérabilité, Cosco Pacific (CP, filiale Cosco), s’engage avec l’autorité portuaire à investir ensemble 350M$ à Nansha, seul port en eaux profondes de la métropole.
D’ici 2007, Nansha détiendra 6 appontements sur une profondeur (draguée) de 17m, permettant le traitement de 4,2MTEU/an. Cosco Pacific qui détiendra 56% des parts, vient de vendre à China Merchants ses parts dans le terminal de Shekou (55M$), pour concentrer ses efforts sur ce terminal au milieu du Delta, contesté – il sera vite envasé.
NB : face aux 12MM$ de Shanghai pour son port de Yangshan, cet investissement fait mince. Mais c’est la nature qui lui interdit d’en faire plus.
— Les résultats de Huaneng au 1er trimestre 2005 sont décourageants :
-12% en profits bruts, -44% en profits nets.
Pour ce 1er électricien “indépendant” (proche des hautes sphères, piloté par Li Xiaopeng, fils de Li Peng), l’alerte est sérieuse : c’est l’hémorragie des profits, gobés par les charbonniers. Le prix de distribution de l’électricité est rigide. Pas celui d’achat de la matière 1ère, rendant pour l’opérateur l’addition impossible.
On comprend mieux pourquoi Huaneng, depuis des mois, tente d’agripper de ses tentacules des mégaprojets d’hydroélectricité dans le grand Ouest (rivière Nu…), pour l’instant bloqués par l’Etat pour cause d’écologie : c’est sa seule alternative possible au charbon, le nucléaire lui étant interdit. En tout cas, résultat obligatoire, Huaneng qui a acquis 6 centrales en 2004, devrait voir fondre son trésor de guerre et ne pas garder les moyens de sa razzia d’achats : la démorcellisation du parc productif va marquer le pas et avec elle, l’économie d’échelle pour rendre les centrales chinoises plus propres !
— Dans les rapports sino-nippons, la crise tonitruante aboutit à un début de convalescence.
Sous la pression des konzerns nippons, le 1er ministre Koizumi (22/04) à Jakarta, a présenté des excuses incomplètes (car non nommément adressées à la Chine, et n’entrant pas dans les détails), mais profondes, exprimant «responsabilité, culpabilité, humbles excuses», pour les agressions coloniales du passé, «notamment dans la zone asiatique».
En fait, tout cela a déjà été dit avant, mais le répéter en une enceinte mondiale ajoutait du poids moral. Hélas en même temps, 80 députés nippons foulaient le sol du temple de Yasukuni. La Chine s’est globalement dite semi-satisfaite, tout en demandant que le Japon prouve désormais sa sincérité dans ses actes. En attendant, les gestes belliqueux se raréfient.
Dès le 20/04, le ministre des affaires étrangères Li Zhaoxing, à la TV, signalait aux jeunes que «la récré était finie» -plus de manifs!
Puis le 24/4 à Jakarta, Hu Jintao recevait Koizumi et étudiait avec lui les conditions minimales d’une visite d’Etat du 1er nippon en Chine : dialogue repris!
Pour la suite, tout dépend de la dose de courage des leaders et de l’opinion nippone pour faire face à son passé, et revenir à une lecture partageable avec les voisins. Apparemment, on en est encore très loin!
— Jusqu’en mars, face à son déluge de coton, laine et nylon chinois s’abattant par Mt sur la planète, Pékin rassurait : “les mesures prises prenaient du temps, mais elles allaient suffire à enrayer le coup de feu- patience!” Cependant le ton, et le temps viennent de changer. Sous la lame de fond des exaspérations, elle annonce un décuplement imminent de ses taxes à l’export, afin de ramener le trafic à un degré gérable.
Double avantage pour elle:
[1] éviter les sanctions qui arrivent, même de la très modérée Union Européenne, dont le commissaire responsable P. Mandelson lance la procédure (22/04) qui baissera 150 jours après, aux 25 frontières, le rideau de fer des protections communautaires.
[2] A ce petit jeu, n’importe qui exporte, n’importe quoi. La Chine en oublie aujourd’hui sa pourtant très nécessaire restructuration. Demain, elle perdra des marchés faute d’assurer la qualité. Question d’économie durable!
La moisson du 1er ministre français à Pékin (21/4) est modeste : « 30 airbus » pour une valeur «catalogue» de 3MM², dont en fait cinq seulement réellement nouveaux. 20 accords de coopération signés dans des domaines aussi variés que l’agriculture, l’aéronautique ou le nucléaire.
Au plan politique, Jean-Pierre Raffarin a répété du déjà-dit, le souhait de son pays de supprimer l’embargo européen des ventes d’armes (ce qui malgré tels voeux, ne viendra sans doute plus en 2005), et l’aval de la République française à la loi chinoise anti-sécession. Autrement dit, tous les signes attendus d’un partenaire loyal. Son hôte Wen Jiabao l’a cordialement remercié de tels efforts. Et c’est tout.
Mais alors, pourquoi être venu, s’arrachant à sa difficile campagne pour le référendum sur la Constitution de l’Union Européenne (29/5).
D’abord – c’est à son honneur, car il l’avait promis. Ensuite, dit-on à Paris, pour respirer un air moins pollué… de critiques et de lazzis, décor inévitable de tout gouvernement d’un pays en panne. Ensuite, dit sa suite, ce serait sa dernière chance : Jean-Pierre Raffarin serait démissionnaire après le 29/5… Jean-Pierre Raffarin offrirait ainsi à son cabinet un chant du cygne – sur la Grande Muraille!
Enfin, surtout, Raffarin ferait un travail politique de fond, pour consolider des chances européennes de contrats industriels, pas si assurées qu’elles ne paraissent.
Vus du ciel, France et Allemagne surfent sur la vague chinoise, Etats-Unis et Japon sont sur la touche.
Mais les Etats-Unis ont une massue d’acier, sous la forme d’une menace de taxe de 27,5% de tout import chinois. Quant à Tokyo, la réconciliation déjà se dessine. Et quand on en sera là, il faudra fêter cela. Par de beaux cadeaux.
NB : Le Japon est le concurrent de la filière Alstom-Siemens en TGV, et les Etas-Unis, les rivaux de celle AREVA-EDF-Siemens en nucléaire!
Après 11 ans, Zhang s’en retournait à Jingshan (Hubei), sa ville d’enfance pour faire sa paix avec elle-même: elle allait voir son mari plaqué autrefois, à cause de ses troubles mentaux à elle, et de son amante à lui.
L’atterrissage dans son passé fut dur, face à un voisinage hostile. C’est que 3 mois après sa fuite à la cloche de bois, un cadavre putréfié était découvert. Les limiers n’avaient pas tardé à éclaircir l’affaire : la morte, c’était elle, et l’assassin She Xianglin, son mari, bien sûr! A la va vite, l’interrogatoire dans la “salle à baffes” apporta toutes les “preuves” du monde. Mais l’inculpation mit la ville en rage : tout le monde savait les contradictions partout dans les “aveux”. La cour le savait aussi – mais dans ces contrées, il n’est pas dans ses us de démentir le policier.
Aussi en compromis, au lieu d’une peine de mort, ce fut de 15 ans que She écopa, dont il en purgea 11, jusqu’à la résurgence inopinée de l’infidèle, entre-temps bigame!
L’intérêt de cette “erreur” judiciaire, est moins dans son originalité (elle est en fait banale) que dans le regard de la presse, petite ripoux et la justice lâche, qu’on retrouve (business oblige), jusque dans l’ultra conformiste Quotidien du peuple.
Suite logique à cette faute de l’Etat, She aura droit à compensation, pour ses 11 ans de vie gâchée. L’avocat réclame de 1 à 10M¥ : Pour She, pour sa mère décédée après 9 mois de prison pour avoir trop intercédé, pour son frère en ayant fait 41 jours et les voisins ayant pris 3 mois pour cause de témoignage.
Mais au fond, le plus grand pretium doloris sera causé par les 11 ans de silence abysmal sur ce déni de justice, où 1000 plaintes partirent du bas vers le haut, qui toutes furent “englouties comme pierres dans l’océan”, 石沉大海 shi shen da hai!
— 24-27 avril, Beijing : China Medical
— 25-26, Shanghai, Grand Hyatt : Conférence Fusion & Acquisitions en construction automobile
— 26 avril, Journée mondiale lutte Anti-piratage