Joint-venture : L’aéronautique inverse les gaz

• La vieille crainte de « l’espionnite » est à la base de ce nouveau règlement du Bureau des Statistiques, limitant les sondages menés par l’étranger en Chine. Accusés d’avoir « fréquemment porté atteinte à la sécurité nationale et à l’intérêt public et fourni des informations fausses ayant nui à leurs clients », les groupes étrangers (ou chinois travaillant pour eux) ont jusqu’au 15 novembre, sous peine de « sanctions sévère », pour solliciter une licence, qui leur imposera de soumettre à l’avance les thèmes de leurs campagnes, puis leurs résultats avant publication.

Les instituts chinois sont exempts. Les enquêteurs étrangers prévoient les conséquences : des études d’opinion périmées, expurgées ou pire, frauduleusement transmises à la concurrence.

• Airbus (16% de la flotte chinoise) signe une coopération avec China Aviation Industry First (CAIF, une des deux émanations de la corporation AVIC, consortium aéronautique public chinois restructurée cet été) pour la recherche et au développement du futur A318.

Un autre accord confié à CAIF est la sous-traitance d’ailes du A320 Manoeuvre du consortium européen, similaire à celle de Boeing (68% de la flotte), qui s’inscrit dans le cadre d’un marché intérieur chinois « rétréci », ayant perdu en 1998 2,4MMY et 54% de ses passagers. Pékin achètera moins : 1474 avions d’ici 20 ans (au lieu des 1600 attendus par Boeing).Commandes assorties de plus de délocalisation et plus tardives : Pékin impose un moratoire des achats d’ici 2001.

 

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