A la loupe : Tian An Men : l’été de la métamorphose

Depuis mardi 28 à Pékin, Tian An Men revit, débarrassée des palissades qui l’occultaient au regard des foules.

En automne, la plus grande place du monde (160 000 m2) avait débuté en silence sa cure de jouvence, avec ce que le pays comptait de mieux comme matériel. Béton Lafarge, afin de résister au gel hivernal. Revête- ment de granit rose. Pelouses «britanniques», atténuant la sévérité de l’espace. La réouverture intervient après le RV décennal du 4 juin 1989, avant les fêtes des 50 ans du régime, et à temps pour l’ «intronisation», 1er juillet (à tout seigneur, tout honneur) de 1000 membres néophytes du PCC, pour le 78. anniversaire du Parti.

Les premiers visiteurs ont été les groupes des écoles, des usines d’Etat et de l’armée (APL), serpentant en centaines de mètres de file d’attente, pour se recueillir devant la dépouille de Mao. Suivis de milliers de curieux timides, observant les centaines de projecteurs et haut-parleurs futuristes… et les nouveaux règlements: défense de vendre à la sauvette colifichets, rafraîchissements ou souvenirs, de mâcher du chewing-gum, de cracher, de faire voler son cerf-volant – sauf en possession d’un permis spécial, dont le bureau émetteur doit ouvrir incessamment.

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