Temps fort : Congrès – préparatifs tardifs!

«La Chine, au stade primitif du socialisme, voit le gauchisme profiter de tout problème pour faire obstacle aux réformes… N’oublions pas le message de Deng en 1993: maintenir le cap réformiste pour 100 ans et ne jamais baisser la garde dans la lutte anti-gauchiste!»: cette petite phrase assassine d’un Dr Liu Defu, Directeur du groupe de recherche politique du Comité Central, campe le décor du 15. Congrès qui s’ouvre ce vendredi.

Cette promesse implicite d’ouverture est une caution donnée par l’homme fort du moment, Jiang Zemin, conservateur. Pas forcément un signe de faiblesse, au contraire. Jiang a profondément remanié l’Etat-major de l’APL, l’armée populaire de libération, et placé ses fidèles -des jeunes, technocrates- à la tête de pas moins de 11 grandes villes ou provinces. Et surtout, son adversaire n°1, Qiao Shi, semble devoir perdre son poste de Président de l’ANP, le Parlement!

Le 15. Congrès se définit par la force de Jiang, le vent réformiste, mais aussi par un frappant retard dans la préparation: les nouveaux Politbureau et Comité permanent ne sont pas prêts – pas plus que les futures positions de Li Peng et de Qiao Shi. Politbureau et Comité Cnetral se sont réunis en «marathons» dès samedi pour éviter de laisser, ô horreur, le 15 Congrès trancher.

Mais ce retard très exceptionnel (blocage du pouvoir) traduit la pression de la base (des provinces) pour le changement, la réforme des Grandes Entreprises d’Etat puis du système politique, qui devrait cette fois poindre : la Chine y est prête!

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