Temps fort : UN MAL BIEN CHINOIS: LA SURPRODUCTION INDUSTRIELLE

La surproduction, en cette Chine de fin du siècle, est inévitable, vu l’arrivée en masse d’usines à technologies nouvelles, qui se superposent aux «danwei», dont la plupart, surtout celles petites et rurales, n’ont d’autre choix que de disparaître.

Mais JV et technologies étrangères n’expliquent pas tout.

Récemment, le Quotidien du Peuple annonçait, dans le textile, un surplus de 1,5 MM de chemises– 3 par adulte, grossi chaque jour d’1M d’unités. Les invendus viennent, plutôt que de la côte, de l’intérieur où l’on est plus riche de matière première que de style ou de technique.

Cette surproduction étant symptôme de la pression sur l’emploi, et aussi du choix systématique (ou réflexe historique?) des provinces, en faveur de la plus grande autonomie industrielle : 20 provinces sur 30 ayant leur aciérie, leur pétrochimie, leur usine automobile, etc…

D’où ces 2 remarques de fond :

1. l’échec prévisible de cette démarche donne des arguments à Pékin, dans sa campagne pour recentraliser les pouvoirs d’investissement industriel,

2. cette mouvance va à l’inverse de celle de l’Europe, qui pratique concentrations, spécialisations, économies d’échelle.

A terme, elle devrait se traduire par un rééquilibrage concurrentiel entre les 2 régions du monde -l’avantage salarial chinois étant «rattrapé» par les gains européens en compétitivité!

 

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