Le Vent de la Chine Numéro 45

du 16 décembre 1996 au 5 janvier 1997

Editorial : Hong Kong – Tung Chee Hwa, nommé 1er gouverneur de la RAS

«Enfin maîtres dans notre propre maison!», commentait jubilant Tung Chee Hwa après sa triomphale désignation, le 12 décembre 1996, comme 1er Gouverneur de la RAS, la région administrative spéciale, (320 voix sur les 400 du «Comité préparatoire»).

Commentaire à la fois vrai et faux: le scrutin est resté loin, en termes de transparence, d’une démocratie à l’occidentale. Mais par contre, il y a eu campagne, et le 1er édile de la Colonie peut se prévaloir d’une assise -46% des voix de la rue, au dernier sondage, ce qui n’avait jamais été le cas des gouverneurs londoniens.

Une page est tournée – alors que les derniers corps de police royale se rapatrient, ou se reblasonnent.

Au «Legco», l’ex-Parlement au coeur du litige sino-britannique, on fait ses malles: 36 sur 60 des élus sont candidats au prochain Comité «Provisoire» non-élu (résultats : samedi 21 déc.). Le Gouverneur Patten, toute honte bue, se dit prêt à coopérer avec les hommes et les structures qu’il dénonce depuis 2 ans…

Une qualité résume C.H.Tung au physique comme au moral : sa «rondeur» -sa capacité à arrondir  les angles. A peine sélectionné, Tung s’en va à Pékin, présenter ses respects au nouveau maître, dont par ailleurs il affirme n’attendre ni «super-roi» (sic) ni ingérences… A son retour, il lui restera quelques détails à régler, avant son entrée en fonction le 1er  juillet 1997:

1. quels «ministres» conserver dans son équipe?

Garantis: Anson Chan, «la chef» de l’administration, Donald Tsang, l’audacieux Grand Argentier; incertains, parce que stratégiques pour Pékin : les postes relatifs à la sécurité et au patrimoine foncier.

2. que faire de la résidence du Gouverneur, joyau colonial au coeur de l’île: piétiner, ou préserver?

On imagine l’impact de la décision- message sur la tolérance quant au passé. On devine aussi la réponse prudente de Tung: attendre, et ne pas y mettre les pieds.

3. quelles retouches subtiles aux institutions coloniales (Exco, Legco) pour leur octroyer un peu de pouvoir et de crédibilité?

4. comment séparer les affaires du patricien Tung, de son mandat public?

La question s’impose : le12 décembre, les actions d’Orient Overseas, son armement, montaient de 7%, permettant une plus-value de 240 MHKD!

 


A la loupe : PEUGEOT ‘ RESTE EN CHINE’

 

Peugeot est 1 figure emblématique de l’industrie européenne en ce pays.

D’où les vagues qu’ont faites récemment les rumeurs d’abandon de son usine cantonaise.

Dans des milieux proches de Peugeot, on dément- mais avec cette petite réserve :«cela dépendra aussi des actionnaires».

Le bilan, mauvais? «Plutôt moins qu’ailleurs»: les 3000 ou plus véhicules produits en 1996 seraient vendus, et payés. Peugeot n’est pas «tombé dans le piège de cette année, comme d’autres» (entendez VW), avec leurs parcs d’invendus et leurs dettes triangulaires en milliards Yuan.

Et si ces 505 sont obsolètes (la faute à Pékin, qui refuse tout modèle nouveau avant ‘2000), elles sont solides, mieux adaptées aux routes de l’intérieur, marché de l’avenir…Dont acte.

Ce qui est sûr, par contre: à Canton, le pouvoir donne des signes contradictoires; Pékin cherche la solution permettant à tous de sauver la face; Denway (le partenaire) ne peut chasser Peugeot de la J.V. sans son accord – et toute solution mettra 6 à 12 mois à apparaître!

 


Joint-venture : Samsung, ‘objecteur de conscience’

Ÿ C’est parti pour l’adjudication de la centrale thermique de Changsha (Hunan), seconde soumise selon la technique de financement du «BOT».

La 1ère, Laibin B, était échue au consortium GEC-Alsthom et EDF, qui investira 3 MM FF, amortis sur 18 ans de contrat dont 15 de concession.

Pour Changsha, 45 entreprises ont acheté le cahier de charges. Les offres seront soumises en janvier, les négociations avec les pré qualifiés sont pour mars.

Ÿ Pékin s’apprête à accepter un 1er chèque de 180 MM Yen (1,5MMUSD) au titre du prêt « soft » quinquennal du Japon (total 580MMYen),«à condition que Tokyo n’y associe aucune pression politique».

Ÿ selon l’Asian Development Bank, la Chine, qui a reçu 47,3% des investissements en Asie entre 1989 et 1994, devrait voir une sensible chute de cette courbe, dès printemps 1998 : suite à l’abandon de ses incitations fiscales, et du renchérissement des coûts d’investissements.

Ÿ Les trois 1ères banques étrangères à accéder au marché du RMB (yuan) sont Citibank, Mitsubishi et HK/Shanghai Bank, toutes pour des branches situées à Pudong.

A peine sa 1ère licence empochée, Hong Kong and Shanghai Bank dépose une seconde demande, toujours sur Shanghai. Jusqu’à présent, la BPdC, la Banque centrale chinoise, n’accepte qu’une branche par ville et par groupe bancaire.

Egalement, nouvelle branche autorisée à Pékin (en devises) : celle de la Banque de Montréal. Pour tous ces gens, ouverture dans les semaines à suivre.

Ÿ Pierre Jeanniot, Directeur Exécutif de l’IATA, avertit l’aviation chinoise de ses chances et de ses risques: de 1996 à 2000, le trafic doublera, et supportera les deux tiers de la croissance en Asie (de 8,6%/an). Mais la Chine ne parvient pas à suivre le rythme, au niveau de la formation de pilotes nouveaux, et des coûts d’exploitation (hausse du carburant, des taxes diverses) qui « mangent » les profits.

Ÿ Priée dès octobre, à Hexi (Tianjin), de mettre 10 de ses 2800 employés à disposition pour la conscription militaire, une usine Samsung d’équipements électroniques à tenté d’y résister en «faisant le mort», malgré le fait que plusieurs des jeunes appelés soient volontaires…

Après plusieurs semaines de face à face, la presse locale s’en est mêlée, la pression est devenue intenable : Samsung s’est tiré de ce mauvais pas avec une amende de 30 000Yuan + 1000Yuan à son patron, et bien sûr (entre asiatiques), une autocritique!

Ÿ Mitsui, géant japonais du trading (chiffre d’affaires de 150 MMUSD, dont 4 en Chine) cherche un partenaire pour ouvrir une des 1ères JV de trading au Céleste Empire.

Le partenaire aura 51% des parts, condition du feu vert de Pékin. Dès le départ, l’ambiguïté de cette formule nouvelle transparaît : tandis que le part. chinois veut stimuler les exports, Mitsui lui, veut importer les produits étrangers!

Ÿ opérationnelle au 1er janvier, pour la production de wagons de métro à Changchun (Jilin) , la JV Adtrans, avec 41MUSD de capital, dont 51% fourni par ABB-Daimler Benz. Capacité : 162 wagons/an.

Ÿ janvier 1997, Schneider déplace son Q.G.-Asie de Hong Kong à Pékin, s’apprête à ouvrir 10 JV et investir 100 M USD d’ici ‘2000. Le groupe français en a déjà 5, + une holding de coordination.

Ÿ L’examen sous toutes les coutures, en novembre de la centrale nucléaire de Daya Bay par l’AIEA s’est conclue par sa certification, mais aussi par une volée de critiques : gestion «médiocre», personnel «inexpérimenté»…

Conclusion du chef de mission de l’AIEA (acceptée sans enthousiasme par la partie chinoise) : l’encadrement français à Daya Bay devrait rester sur place, «au moins 2 à 3 ans de plus»!

Ÿ 4 MUSD, à 95% fournis par le partenaire nord-américain JP International Inc. : la 1ère université commerciale privée, en JV, verra le jour en mars 1997 à Pékin. Partenaire chinois : l’université Jianshe.

Ÿ Nouveau règlement de quarantaine, sur l’import-export de plantes et d’animaux, en vigueur au 1er janvier 1997!

 


A la loupe : REVISION DE LA CONSTITUTION

En préparation du 15ème Congrès octobre 1997), les luttes internes se déplacent vers un nouveau terrain: une révision de la Constitution, consacrée à l’idéologie (sur demande de Jiang Zemin, suite logique de sa campagne «société spirituelle socialiste») et aux structures du pouvoir (sur demande des modérés, Qiaoshi en tête, qui veulent implanter des garde-fous au retour du Culte de la personnalité).

Le nouveau chapitre aborde 3 points :

– l’âge limite des dirigeants (on n’y touchera pas, les ténors politiques étant tous autour de la barre critique des 70 ans),

la limite aux nombres de reconductions des mandats («pas plus que 2»), d’où l’intérêt pour

Jiang de réclamer le poste historique de Mao Zedong, de Président du Parti, afin de pouvoir briguer en ‘2002 un second mandat présidentiel;

– et une garantie définitive pour l’APL, l’armée populaire de libération, de garder les 2 sièges « kakis » actuels au Comité Permanent du Bureau Politique.

Sur le fond, les idéologues maintiennent leur domination et leur opposition à toute réforme interne, inéluctable pourtant, après la modernisation économique, et les réformateurs attendent des jours meilleurs.

Qiaoshi, patron de l’ANP, l’Assemblée Nationale Populaire, vient d’admettre dans une interview que le Parlement était subordonné au Parti (renonçant ainsi à une thèse audacieuse soutenue depuis plusieurs années). Tandis que Jiang Zemin, dans sa course pour confondre son identité à celle (révolutionnaire) de Mao Zedong, vient de refaire, devant les Congrès réunis des Artistes et des Ecrivains, un remake du fameux discours de Yan An : l’art doit être au service «du peuple et du socialisme» (Mao avait dit « du prolétariat et du Parti»).

 


Argent : Les affaires de l’Armée Populaire (APL)

• Pour le 1er Ministre Li Peng, 14 M t de riz distillé en alcool par an, c’est trop – quand on a 1,2MM de bouches à nourrir (production d’alcool de riz en 1996 : 7Mt).

L’Etat encourage à présent :

(1) la tempérance, (2) le vin, (3) un degré alcoolémique plus faible dans les tord boyaux made in China. Li Peng a dit : « le vin est bon pour la santé, et bon pour la morale ».

• D’après un chercheur singapourien, l’argent de l’APL (un des secrets militaires les mieux gardés) signifie, entre autres :

– en 1993, au moins 2MMUSD de profits ,

– 200 grandes entreprises publiques (50 conglomérats, 5 à 8 de plus par an), y compris des JV de «bip» et téléphones cellulaires (ATT: Motorola, Unisys),

– un tiers des hôtels de Canton,

– 10% du marché de la médecine plantes

– quatre des dix premiers groupes textiles exportateurs,

– 15 à 20 000 firmes, dont 5000 de services.

Cet empire industriel, prospérant hors des lois, ne fait pas forcément l’affaire du pouvoir central qui tente, comme pour les provinces, de rétablir un peu de discipline … en nommant une Commission (dans la région militaire de Nankin)!

• En 1996, janvier-octobre, les firmes chinoises ont signé pour 7,15 MM USD de contrats à l’étranger, les contrats menés à terme ont atteint 5,3MM USD (+13,4%). Les expatriés chinois étaient 287000 (+33000). Chiffres indicatifs, car vers l’ex-URSS, l’émigration chinoise est hors-contrôle et des postes frontières ont été fermés par la Russie.

• En novembre, l’import-export chinois a atteint 13,62MM USD : +11,8%, et 5ème mois de croissance successive, accompagné d’un excédent commercial de 2 MM USD. Au même moment, l’inflation descendait au taux record (en 4 ans), de 6,2% sur les 11 premiers mois.

• Un tourisme se développe fort, malgré les réticences de Pékin: celui des Chinois vers l’étranger.

En 1995, 2,2 M de Chinois sont passés par Hong Kong (+15%), et 543 000 par Macao (+120%), 37 5000 par la Thaïlande et 42 600 par l’Australie (+46% pour chacun).

• Le Quotidien du Peuple déplore la recrudescence des faillites frauduleuses d’entreprises qui épongent leurs dettes avant de repartir : en 1996 (janvier-juin), 1 692 firmes se sont mises en banqueroute -le double de l’an dernier.

• Obligatoire, le salaire minimum augmente, suivant à peu près le cours de l’inflation : déjà 12 provinces ou villes sur les 30 « régions » du pays, ont rehaussé le leur : Shenzhen, à 398 Y (+4,7%), Shanghai à 300 (+11%), Pékin à 270 (+9%). Le taux plancher étant celui du Guizhou et du Gansu (parmi les plus pauvres) : 140 Y par mois!

• Un marché de la dette aux couleurs de la Chine… les monts de piété, à Pékin comme ailleurs, se développent au rythme de 20 à 30% par an.

Exemple, juste avant le festival de mi-automne, ce pâtissier industriel privé, «met au clou» son Audi contre quelques centaines de milliers de Yuan, achète la matière 1ère pour une grosse livraison de «gâteaux de lune», et une fois payé, après la fête, rachète sa voiture!

 


Pol : Portrait de Tung Chee Hwa

• Tung Chee Hwa : Portrait.

Les racines du futur gouverneur de 59 ans, se trouvent dans un village de pêcheurs dans le Zhejiang. Né à Shanghai, d’une riche famille d’armateurs. En 1941, la famille suit Chiang Kaichek à Chongqing (fuyant l’avance japonaise), puis en exil à Hong Kong en 1949.

Après des études à Liverpool, le jeune Tung prend la barre (1979) de Orient Overseas, la compagnie maritime familiale – laquelle se retrouve en 1982 en presque faillite, sous le poids des dettes de la crise du pétrole (mort du père, crise cardiaque).

En 1986: la «résurrection» vient de Pékin, qui décide de renflouer la maison Tung: prêt de 120 MUSD par Henry FOK, le milliardaire rouge. En 1989, «C.H.» rencontre Jiang Zemin (alors Secrétaire du Parti à Shanghai), qui l’intronise quelques années plus tard comme «son» homme-lige. Etant depuis toujours membre du club très fermé des «grands» de Hong Kong ET de Taiwan, C.H.Tung passe pour le futur entremetteur entre les frères ennemis, chaque fois que le dialogue sera devenu impossible!

• Le Forum de l’OMC (127 pays) s’est tenu semaine passée à Singapour dans la confusion, et suivant des lignes très prévisibles :

front uni des pays d’Asie pour rejeter toute exigence des Occidentaux (ici, une directive «OMC» pour interdire le travail des enfants), maintien par les USA de leur veto à l’entrée de la Chine (priée de baisser ses tarifs sur 10 gammes de produits).

Seul point nouveau : l’Europe a soutenu la candidature chinoise, moyennant un échéancier des devoirs. Très déçus, les négociateurs chinois qui s’étaient avancés (chose rarissime) à prédire le «breakthrough», se retirent sous leur tente : «accession ou pas, l‘OMC, maintenant, nous laisse profondément indifférents»!

• Entre Chine et Taiwan, les relations qui auraient dû aboutir en cette fin d’année à la réouverture des liaisons maritimes directes, se sont tendues, suite à la reconquête par la RPC de l’ambassade à Johannesbourg.

Pékin vient de révéler la tenue de 20 jours d’exercices militaires (missiles, flotte, sous-marins), avec pour but de porter sa capacité offensive de 150 à 600 km de ses côtes. Le ministre taiwanais des Affaires. Etrangères a raté coup sur coup, un voyage en Afrique du Sud, dans l’impossible mission de sauver cette relation, puis une escapade en Belgique (voyage secret éventé par sa propre presse!) Taiwan a suspendu une aide à l’Afrique du Sud, pour un total de 4,5MM USD, et gelé tout projet d’assouplissement des échanges avec la Chine. En un mot : Taiwan est de plus en plus seule, et Pékin, de pus en plus fort!

• Signes de bonne volonté entre Chine et USA, en dépit de leurs intérêts divergents de puissances (l’une montante, l’autre établie) :

A Washington, le Général Chi Haotian a partagé le petit déjeuner de Bill Clinton à la Maison Blanche, et a appris que les USA étaient prêts à tenir des exercices militaires en commun avec la Chine. Chi a retourné la politesse en signalant que les destroyers et porte- avions US seraient bienvenus à HK, même après le 1er Juillet 1997. Un homme cependant fera les frais de la réconciliation: Li Peng, trop lié au souvenir du massacre de la place Tian An Men, qui restera interdit de visite à Washington!

 


Temps fort : UN MAL BIEN CHINOIS: LA SURPRODUCTION INDUSTRIELLE

La surproduction, en cette Chine de fin du siècle, est inévitable, vu l’arrivée en masse d’usines à technologies nouvelles, qui se superposent aux «danwei», dont la plupart, surtout celles petites et rurales, n’ont d’autre choix que de disparaître.

Mais JV et technologies étrangères n’expliquent pas tout.

Récemment, le Quotidien du Peuple annonçait, dans le textile, un surplus de 1,5 MM de chemises– 3 par adulte, grossi chaque jour d’1M d’unités. Les invendus viennent, plutôt que de la côte, de l’intérieur où l’on est plus riche de matière première que de style ou de technique.

Cette surproduction étant symptôme de la pression sur l’emploi, et aussi du choix systématique (ou réflexe historique?) des provinces, en faveur de la plus grande autonomie industrielle : 20 provinces sur 30 ayant leur aciérie, leur pétrochimie, leur usine automobile, etc…

D’où ces 2 remarques de fond :

1. l’échec prévisible de cette démarche donne des arguments à Pékin, dans sa campagne pour recentraliser les pouvoirs d’investissement industriel,

2. cette mouvance va à l’inverse de celle de l’Europe, qui pratique concentrations, spécialisations, économies d’échelle.

A terme, elle devrait se traduire par un rééquilibrage concurrentiel entre les 2 régions du monde -l’avantage salarial chinois étant «rattrapé» par les gains européens en compétitivité!

 


Petit Peuple : Gongli, mariée ET taxée

• Début décembre 1996, au moins 91 morts d’un coup de grisou dans une mine de charbon du Shanxi.

Les récents amendements à la «loi minière», et la fermeture forcée de centaines de mines privées, n’ont pas réussi a améliorer les standards très bas de sécurité de ce secteur en Chine.

• 9 M $ pour un séminaire catholique près de Pékin, dont 1/2 à charge de l’Etat, qui accueillera 400 aspirants à la prêtrise.

• Les «Yangrouchuan’r», ces délicieuses brochettes ouïghour de mouton grillées épicées au cumin et à la badiane, qui font fureur à travers la Chine, peuvent nuire à votre santé : ainsi a décidé le Bureau pékinois de l’environnement, du fait des émissions carcinogènes du barbecue à bas prix. A terme, ces petits métiers disparaîtront, comme ailleurs en Asie – rançon de l’enrichissement.

• Nouvelle bibliothèque à Shanghai pour Noël: 3 hectares de bâtiments, 13 M de livres, Internet, la 2ième bibli de Chine et la 10ième au monde.

• Gong Li, l’actrice fétiche du nouveau cinéma, aurait reçu le jour de ses noces, un redressement fiscal de 50 M de Yuan. Son heureux élu était singapourien – ‘Huaqiao’ de la diaspora : l’amende traduit-elle le mécontentement de la Chine profonde de voir ses gloires nationales embrasser une carrière à l’étranger, ou la conscience professionnelle d’un fisc craignant de voir s’envoler (ou convoler) la poule aux oeufs d’or ?


Rendez-vous : 20 décembre : nouveau livre ‘business en Chine’

. 20 déc, Paris : sortie du livre d’Emile Louapre et Aldo Salvador (représentant permanent de Rhône Poulenc à Pékin), «l’incroyable métamorphose de la Chine» (éditions l’Harmattan). L’ouvrage destiné aux mi-lieux d’affaires, se veut universel, résumant l’histoire du pays, brossant les portraits de 6 leaders comme Li Peng, Deng Xiaoping ou Zhu Rongji, passant par les chances et risques du boom économique, pour offrir durant les 3 derniers chapitres un véritable cours de droit, de circuits, de négociations en Chine, tant pour les grands groupes que pour les PME

Un livre «de terrain», qui pourrait s’avérer un «must» pour tous hommes de terrain!

.14-18 déc : Pékin, expo produits électroniques

.22-26 déc : Wuhan:expo internationale alimentaire

.21 déc : Pékin, salon des technologies du fruit.