A la loupe : AVION DE 100 PLACES : LE DIVORCE

Grand chambardement pour « Eastern Express », l’avion de 100 places à construire en commun par Chine, Corée du Sud et (depuis 1 mois) le consortium européen A.I.A. : après des mois de tensions entre ses deux parents, Corée et Chine, une ultime tentative de conciliation a échoué mercredi 19 juin.

Petit à petit, la Chine a marginalisé son partenaire. Partant d’une clé de répartition initiale de 40/40 (et 20 pour A.I.A.), Pékin avait exigé sur son territoire (à Xi’an) la chaîne de montage, et une part de l’activité « conforme au marché réel »: formule qui ne laissait que des miettes aux Coréens, lesquels vivaient mal par ailleurs que la Chine se soit arrogé le droit de choisir l’acteur occidental (A.I.A.), plutôt que Boeing.

Pékin semble être parvenu à la conclusion que la Corée n’était pas indispensable dans l’association, et que son départ augmenterait les parts des autres : A.I.A., Singapour Technology, ainsi que l’industrie chinoise qui conservera la majorité.

La Corée qui part « soulagée », va t’elle poursuivre un projet concurrent? Oui, à l’en croire!

Déjà un modèle dérivé du MD 95 (Mc Donnell-Douglas) sortira en ’98, avec la participation de Hyundai et de Korean Air… Boeing non plus n’a dit son dernier mot. Un nouveau contrat de vente « Boeing » à la Chine se prépare (annonce mardi 25) : si les commandes de Pékin concernent les seuls jumbos 747, on saura que la Chine s’apprête à faire d’autres gros achats d’Airbus 340. Si le contrat inclut le 777, dernier né du groupe de Seattle, le pendule chinois aura alors de nouveau oscillé vers l’Amérique.

De ce jeu pouvant résulter, à la fin du jour, l’émergence d’un projet rival d’avion de 100 places!

 

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