* La ville de Pékin va libérer plus de 60 millions de m2 constructibles (équivalent à 1,5 million d’appartements ou encore 8000 terrains de football) dans le Nord et le Sud de la capitale (district de Daxing notamment) jusqu’en 2021. 12 millions de m2 (soit 300.000 logements) sont prévus d’ici la fin de 2017. C’est une des réponses du gouvernement municipal face à la flambée des prix immobiliers qui fait long feu.
En 2014, le taux d’urbanisation de Pékin était déjà de 86,3%, juste après celui de Shanghai, à 89,6% le plus élevé du pays – ce qui laisse peu de marge pour de nouvelles constructions dans ces villes. La moyenne était de 54,8% à travers la Chine.
* Malgré des prix inabordables dans les grandes villes, 70% des « millennials » chinois (entre 19 et 36 ans) sont déjà propriétaires – contre 41% en France, 35% et 34% aux USA et Canada (source HSBC). Rappelons que selon la tradition, la famille du futur époux devra fournir un appartement pour les tourtereaux, ou payer l’apport nécessaire (souvent 30% du prix d’achat) afin de leur permettre d’accéder à la propriété.
En effet, 40% de ces jeunes déclarent avoir reçu l’aide de leurs parents pour financer l’acquisition. Pour ceux n’ayant pas encore sauté le pas, ils sont 91% à déclarer vouloir le faire d’ici 5 ans (contre seulement 69% des Français). L’immobilier étant largement considéré comme l’investissement n°1 en Chine, préféré face à la volatilité de la bourse.
*D’ici la fin de ce siècle, la cigarette coûtera la vie à 200 millions de Chinois, selon le dernier rapport de l’OMS. Actuellement, 1 million sur les 315 millions de fumeurs que compte le pays, meurt chaque année du tabac – un chiffre qui sera amené à augmenter si rien n’est fait. L’OMS recommande des mesures immédiates, comme une hausse de 50% du prix du paquet de cigarettes, qui pourrait éviter 20 millions de décès prématurés sur 50 ans et représenter une manne supplémentaire de 442 milliards de yuans (55 milliards de $) à l’Etat. Nul doute que le surpuissant lobby du tabac se battra contre une telle mesure, si elle devait être soumise au Parlement.
*Trois quarts des écoles primaires rurales ont fermé entre 2000 et 2015, soit 300.000 au total (source : The Economist). L’éducation en zones rurales est un vrai problème pour les 60 millions d’enfants « laissés pour compte », aux grands-parents dans les villages, pendant que les parents travaillent en ville. Conséquences : 70% des enfants urbains poursuivent un cursus secondaire, contre seulement moins de 10% des ruraux.
* Les établissements scolaires et universitaires emploient 50% des étrangers vivant en Chine (source : SAFEA).
2016, année noire pour le cinéma français en Chine. L’an passé, seulement 1,38 million de spectateurs ont vu les cinq films hexagonaux (« Le chant de la mer », « Les nouvelles aventures d’Aladin », « Les saisons », « Antigang » et « Colt 45 »), qui convenaient au public chinois friands de blockbusters, films d’animation, comédies romantiques…
C’est un plongeon par rapport à 2015 et ses 14,7 millions d’entrées, boostées par les productions de Luc Besson (« Taken 3 » ou « Le Transporteur: Héritage »).
2017 devrait redresser la barre, notamment avec « Ballerina » qui a déjà fait 1,3 million d’entrées (le score de 2016 !) et le nouveau Luc Besson (« Valérian » – cf photo).
Autre perspective : l’apparition de salles « art et essai » à travers 110 cinémas en Chine (500 attendus d’ici la fin de l’année), style plus adapté aux productions françaises. Même la définition de films d’art et essai est plus large en Chine (« Dalida » y sera à l’affiche), ce réseau permettra à la population chinoise de s’initier au 7ème art étranger (source : Unifrance).
1 Commentaire
severy
30 avril 2017 à 09:28Si les grands-parents sont cultivés, la situation des jeunes enfants non-scolarisés en zone rurale pourrait ne pas être si dramatique… Dans le cas contraire, évidemment, la fracture sociale ville/campagne ne pourra que s’élargir.
N’oublions pas qu’où qu’il soit, « un homme cultivé est un homme bien arrosé » (JS).