Argent : L’Europe sevrée de Traditional Chinese Medicine

Pour les potards chinois, ce fut un mauvais 1er avril, leurs TCM (Traditional Chinese Medicine) ou remèdes phytopharmaceutiques se retrouvant bannis de l’Union Européenne au titre d’une directive de 2004, faute de l’agrément d’un des 27 États membres.

Il faut bien l’admettre, pour ces labos, c’était «mission impossible», vu les conditions draconiennes : tisanes ou dragées devaient justifier d’un cycle commercial de 30 ans, dont 15 en Union Européenne, et leur molécule devait être connue et immuable, ce qui supposait un brevet à 1M¥. L’Union Européenne, à 10MM², est le plus grand marché du monde pour les médicaments à base de plantes, (40%), mais ce ne sera pas pour la Chine, dont les plantes cueillies sont moins concentrées et plus polluées que celles d’Europe cultivées en milieu contrôlé.

Un laboratoire au moins espère passer à travers le crible : Foci, groupe vétéran, de Lanzhou (Gansu). Le remède présenté est connu, extrait d’une seule plante, donc plus aisément analysable: une dragée d’angélique, stimulant la digestion. Zhu Zurong, directeur général, a astucieusement choisi de tenter la certification en Suède, réputée «moins stricte». Au demeurant, de l’avis même des professionnels chinois, le mal n’est pas trop grand, le marché européen marginal étant pour la Chine qui exporte surtout chez ses voisins. Mais son interprofession, et des associations européennes de médecine «douce» préparent des plaintes devant des instances, telles la Cour Suprême britannique à Londres, et l’OMC, (l’Organisation mondiale du commerce)—plus pour le principe, et pour les 50.000 praticiens chinois (estimés) en Europe, bientôt en rupture de stock !

 

 

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