Pol : Japon / Chine, la reprise

La tension depuis le 7/09, autour de l’archipel Senkaku/Diaoyu (sous contrôle nippon, revendiqué par la Chine) incita Naoto Kan, le 1er ministre japonais à venir en personne au sommet de l’ASEM à Bruxelles. Par un «hasard» bien fait, le 5/10 il « tomba sur » Wen Jiabao, dans les couloirs : les deux hommes « bavardèrent » 25 minutes, en présence des seuls interprètes.

Tacitement, ils évitèrent les questions qui fâchent, l’exigence mutuelle d’« excuses » ou « dommages ». Après le rituel rappel de leurs revendications territoriales, ils passèrent aux choses sérieuses, estimant le dérapage récent et la tension présente «indésirables».

Pour remettre sur ses rails la relation « mutuellement bénéficiaire », le temps était prématuré. Ils convinrent de reprendre « à un moment opportun » des « rencontres régulières ». La prochaine étant fixée à Hanoi cette semaine, lors du sommet « défense » des pays de l’ASEAN (Association des Nations d’Asie du Sud-Est), dont le sujet n°1 n’est autre que… le modus vivendi en Mer de Chine !

Parmi d’autres sujets, les leaders négocièrent la libération sous caution de l’employé japonais de Fujita, (8/10), soupçonné d’espionnage depuis fin septembre; le gisement off-shore Chunxiao /Shirabaka dont la Cnooc (China National Off-shore Oil Corporation) prépare l’exploitation en pleines eaux médianes, au potentiel évident d’une autre forte crise.

Et c’est ainsi qu’après un mois de tensions hors contrôle, qui s’envenimaient, faute de meneur de jeu dans les deux camps, les contacts ont été repris, entre voisins partenaires et rivaux, sans qu’aucun ne perde la face.

 

 

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